Une réflexion pour les ateliers "Vie Consacrée"


OUTIL DE TRAVAIL POUR LES ATELIERS "VIE CONSACREE"

Ces deux premières fiches sont le fruit de la recherche de l’atelier national "Vocation à la vie consacrée", au cours de l’année 1989-1990. Elles seront suivies d’une troisième, qui sera publiée dans le prochain "JEUNES ET VOCATIONS", intitulée :

« DES COMMUNAUTES QUI ACCUEILLENT DES JEUNES EN RECHERCHE »

Ces fiches seront envoyées aux ateliers pour les aider à avancer dans leur réflexion mais aussi dans leur créativité, soit comme participantes(ts) dans les ateliers, soit comme membres d’un institut particulier.

DES JEUNES ET DES INSTITUTS...

Les jeunes face aux Instituts

SUR LE DEVANT DE LA SCENE

  • Leur poids économique en fait une clientèle recherchée, beaucoup sont guettées par l’exclusion, la marginalité, le chômage.
    Elles sont marquées par les nouvelles situations des familles.
    Peu ont une culture religieuse.
  • Beaucoup ont une soif spirituelle parfois satisfaite dans des sectes ou sont guettées par l’intégrisme
  • Leur style de vie est souvent marqué par des horaires tardifs, un fond sonore incessant, une recherche de confort anesthésiant, une incitation à la consommation, une mixité plus ou moins bien vécue.
  • On remarque chez elles un grand besoin de relations (gratuité, simplicité) un contraste entre leur compétence professionnelle souvent technique et leur immaturité affective.
  • Parfois on se trouve devant des jeunes ayant une vie marquée par des voyages, des loisirs choisis librement, des expériences sentimentales, voire sexuelles, des approches ésotériques de la foi.

LEUR DEMANDE

Parfois on se trouve devant des converties de fraîche date :

  • Souvent elles demandent des signes religieux clairs.
    On dénote parfois derrière cette insistance un problème humain affectif, inconscient.
    Certaines viennent trouver "un couvent et une oeuvre".
    D’autres pratiquent un "tourisme spirituel" (monastères)
  • On note l’attrait d’un "charisme" propre
    - du service des plus pauvres
    - du caractère international de certains instituts
    - d’une claire visibilité
  • Certaines manifestent un grand besoin de relations souvent à travers telle sœur ; et parfois une angoisse de la solitude ; le désir d’une expérience personnelle avec Dieu, un besoin d’absolu.
  • En même temps elles relativisent le travail, ont peur des décisions, ou des étapes à franchir.
  • Elles sont attirées par une "action ensemble" dans le cadre de tel institut.
PISTE DE TRAVAIL

en Atelier : PAR QUELLES AUTRES CONSTATATIONS POURRIEZ-VOUS CONTINUER A DECRIRE ET ENRICHIR CE PAYSAGE DES JEUNES ?
(cf. document sur les équipes de recherche - à sortir au S.N.V.)

Les Instituts face aux jeunes

"Ne pas faire de ces jeunes des objets pour nos convoitises communautaires, aussi légitimes soient-elles"

La situation est difficile.

1) PRENDRE CONSCIENCE des conséquences de nos réactions et être lucides sur celles-ci :

- la peur de mourir comme congrégation ou institut

- la différence de langage, d’accent, de visée

- l’écart des générations avec ses risques

    • de tenir plus à nos coutumes "installées" qu’à créer des "structures" pour les jeunes
    • d’avoir peur de se dire telles que nous sommes sans complexes, sans vouloir plaire
    • d’avoir une attitude plus de "parents" avec les jeunes que d’adultes face à des adultes.

2) REAGIR devant nos réflexes

    • d’"utiliser" les jeunes
    • de les accrocher par peur, repli sur soi
    • de baisser les bras...

3) PROGRESSER dans une attitude d’Espérance

- interroger notre conception de l’Eglise, de la pastorale des vocations

- reformuler notre charisme, notre mission et y croire

- former des communautés qui donnent à voir ce que nous sommes et ce dont nous vivons

- ré-interroger notre dynamisme apostolique

- nous former à l’accompagnement

- jouer la distance et la complémentarité

PISTES DE TRAVAIL

En atelier : EN REPRENANT CHACUN DES ELEMENTS .- 1/ prendre conscience, 2/ réagir, 3/ progresser :

- PARTAGER LES POINTS qui nous touchent le plus. Essayer de voir pourquoi ? (cf. 1-2)

- CHERCHER (cf. 3) quel "pas" pourrait être fait par ma congrégation, ma province, ma communauté ?

-  QUELLE CONNAISSANCE EFFECTIVE AVONS-NOUS DES COMMUNAUTES NOUVELLES ? Comment réagissons-nous devant elles ? Pourquoi ?
Comment accueillir positivement leur naissance et leur développement ?
Un temps de prière partagée pourrait clore cette recherche.

DES INSTITUTS ET DES JEUNES ...

En Institut, porter le souci de la pastorale des vocations

UNE CONVICTION

  • L’attention portée aux jeunes en recherche est un appel lancé aux religieuses et aux consacrées à une rénovation personnelle et communautaire.

DES MANIERES DE FAIRE

  • Dans certains Instituts il y a une sœur chargée de cette pastorale ou une commission de plusieurs sœurs créée pour porter la pastorale des vocations. Et parfois, dans chaque communauté une sœur en lien avec cette commission ou une sœur-relais par région.

Voici des exemples de leurs responsabilités :

REVEILLER les personnes de la congrégation en étant soi-même signe de ce que toutes sont appelées à vivre. Par exemple :

- ETUDIER comment le charisme vécu peut être lieu d’appel ecclésial

- AIDER les communautés à prendre conscience de leur responsabilité de témoins : "Venez et voyez".

- PROVOQUER une assemblée des sœurs sur le sujet, etc.

- INVITER toutes celles qui rencontrent des jeunes à se rencontrer, à creuser une question

- CHERCHER quelles communautés pourraient plus facilement être lieux d’accueil des jeunes

-  FORMER à l’accompagnement

- ENCOURAGER à participer aux ateliers diocésains "Vie consacrée"

PISTES DE TRAVAIL

  • QUE FAISONS-NOUS DANS LE DIOCESE ?
  • A QUOI CETTE REFLEXION ME PROVOQUE-T-ELLE ?
  • QU’EST-CE QUE JE PEUX FAIRE POUR MON INSTITUT ? (attitude - décision concrète)

En Institut être créative

POUR LA VIE RELIGIEUSE

Deux objectifs :

A/ INFORMER, FAIRE CONNAITRE LA CONGREGATION

  • Plaquettes, brochures, tracts, stand "vie consacrée" à l’occasion d’un rassemblement
    Penser aux lieux où l’on peut se faire connaître.
    En porter le souci dans nos rencontres avec les prêtres
    En atelier diocésain, organiser une exposition sur la vie religieuse où se présentent les diverses congrégations
  • Etre active dans l’animation des Journées Mondiales des Vocations.

B/ ORGANISER DES ACTIVITES d’"EVEIL" ET VOCATIONNELLES, MAIS TOUJOURS AVEC UN SOUCI ECCLESIAL

Exemples :

- week-end pour jeunes

- marches ; pèlerinages ; camps ; retraites de jeunes

- soirées "projet de vie" avec un prêtre, un couple, une religieuse

- faire des propositions inter-instituts

- avoir des communautés d’accueil de jeunes

- faire une session pour les jeunes sur la spiritualité de 1’Institut

- proposer aux jeunes une expérience communautaire

POUR LES INSTITUTS SECULIERS

A/ L’INFORMATION SE FAIT par :

- des publications

- le contact avec des membres d’I.S.

- des prêtres

- les Services Diocésains des Vocations, le Service National des Vocations

- des communautés religieuses

- des monastères

- lors de pèlerinages à Lourdes

- des expositions

- la Mission Ouvrière

B/ ON REGROUPE SOUVENT LES JEUNES EN RECHERCHE au niveau régional.
La préparation dure de trois mois à deux ans avant d’entrer.

C/ LES POINTS d’ATTENTION en cette période de discernement :

vie personnelle - quelle autonomie ?
- quelle capacité à prendre des responsabilités ?
- vérifier aussi la capacité de relations
- le rapport au monde, au milieu professionnel
vie spirituelle - quelle vie de prière ?
- aptitude à la spécificité de tel Institut
- les motivations (être seulement soutenue ? chercher un refuge ?)

D/ CONDITIONS POUR ENGAGER UNE RECHERCHE, UN DISCERNEMENT

- avoir une maturité humaine suffisante

- connaître les autres vocations spécifiques

- rechercher à se donner à Dieu totalement

- consoner avec la spiritualité de l’Institut.

POUR LA VIE MONASTIQUE

Voir l’étude dans "JEUNES ET VOCATIONS" n° 59 - octobre 1990.
La faire connaître, la faire parvenir aux monastères du diocèse. En profiter pour faire une réunion de l’atelier dans un monastère.

PISTES DE TRAVAIL

1) Partage de ce qui se fait dans le diocèse

-Quelle initiative pourrait être prise ? ensemble, en diocèse, en institut ?...

2) Etudier comment faire participer les moniales aux ateliers (déléguée qui communique vraiment aux autres monastères ou atelier "tournant" dans les monastères)

3) Que disent les moniales des autres consacrées dans l’Eglise ? religieux, I.S.. ? Que disent les autres consacrées des moniales ?

4) Les instituts séculiers sont-ils présents dans les ateliers ?

5) Quel travail effectif se réalise, quelle collaboration
entre congrégations et instituts séculiers ?
entre congrégations et Services Diocésains des Vocations ?
entre instituts séculiers et S.D.V. ?
et avec les communautés nouvelles ?
Ceci pour un meilleur discernement de la vocation propre de chaque jeune.