Synthèse de l’enquête réalisée auprès des Services Diocésains des Vocations


1ère partie : STATISTIQUES

REMARQUES GENERALES

Sur les 93 diocèses, 88 ont répondu
Sur les 88 réponses, 6 étaient inexploitables pour des raisons variées (croix à la place des chiffres - chiffres aberrants - vérifications conduisant à des incohérences...)

Le dépouillement porte donc sur 82 diocèses

A/ Combien de 18-35 ans, en 1987-88

  • Ont eu un premier contact avec le S.D.V.
garçons
filles
avec une suite
609
493
sans suite
470
465
  • Ont bénéficié, durant l’année, d’un accompagnement suivi
garçons
filles
800
668

B/ Qui sont-ils ?

1) Leur âge :

Garçons Filles
18-20 ans
41%
30%
21-25 ans
39%
48%
26-30 ans
13%
17%
31-35 ans
5%
4%
36 ans et plus
2%
1%
REPONSES EXPRIMEES
795
645
Remarque : on note un assez net déplacement vers un âge plus avancé, pour les filles

2) Situation scolaire ou professionnelle :

garçons
filles
Etudes
59%
51%
Emploi stable
26%
40%
Service national
6%
Emploi précaire
8%
9%
6%
9%
Chômage
1%
3%
REPONSES EXPRIMEES
794
659

Remarques :

  • on note la proportion plus importante de filles en situation professionnelle (ce qui correspond à un âge plus élevé)
  • on note la faible proportion de jeunes en chômage ou en situation précaire (9%) ; très inférieure à la proportion nationale pour la même tranche d’âge (17%)

3) Nationalité d’orignine

garçons
filles
Français
97.5 %
97 %
Etrangers
2.5 %
3 %
REPONSES EXPRIMEES
800
668

Remarque : Les pays étrangers les plus représentés sont :

AFRIQUE NOIRE  :
10 fois
PORTUGAL  :
8 fois
SUD-EST ASIE  :
6 fois
ITALIE  :
4 fois

4) Niveau social familial :

garçons
filles
aisé
21%
16%
classe moyenne
57%
65%
niveau S.M.I.C.
19%
16%
réellement défavorisé
8 %
3%
REPONSES EXPRIMEES
750
546

Remarques :

  • on note une écrasante dominace de la classe moyenne (encore plus forte pour les filles !),
  • une présence non négligeable de la classe proche du SMIC,
  • une présence insignifiante de la classe réellement défavorisée.

5) Implantation familiale :

garçons
filles
urbaine
65% (60%)
66% (62%)
rurale
35% (40%)
38% (38%)
REPONSES EXPRIMEES
750
578

Les chiffres ( ) donnent les pourcentages en excluant l’Ile-de-France

Remarques :

  • on note une similitude garçons/filles,
  • on note l’importance des % de jeunes d’origine rurale très supérieurs au chiffre de l’ensemble de la France,

(Pour 1986, l’INSEE donne concernant la tranche d’âge 18-35 ans : 17 % d’origine rurale - 83 % d’origine urbaine)

  • La diminution de la population rurale française allant en s’accélérant, les S.D.V. risquent de perdre là un de leurs "viviers".

6) Nombre d’enfants dans la famille :

garçons
filles
un
9%
9%
2-3
61%
64%
4-5
21%
19%
plus de 5
9%
8%
REPONSES EXPRIMEES
568
477

Remarques :

  • on note une similitude garçons/filles,
  • on note un énorme déclage par rapport aux chiffres de l’INSEE pour la trance d’âge 18-35 ans
famille de 1 enfant
37%
famille de 2-3 enfants
41,5%
famille de 4-5 enfants
13,5%
famille de plus de 5
7,5%
  • La tranche "enfants et plus" fournissant 30% des jeunes en SDV ne représente que 21% des jeunes français de 18-35 ans.
  • En 1987, les jeunes de 4ème rang et plus, ne représentent plus que 7% des naissances.
  • La tranche "un enfant" qui ne fournit que 9% des jeunes en SDV, représente déjà 37,5% des jeunes français de 18-35 ans.

    La projection de l’INSEE prévoit que cette tranche d’âge représentera 50% des jeunes français en l’an 2000.

7) Situation sociale de la famille :

garçons
filles
famille unie
86%
86%
parents divorcés
7%
8%
famille monoparentale
4%
11%
3%
11%
parents décédés
3%
3%
REPONSES EXPRIMEES
691
465

Remarques :

  • on note la similitude garçons/filles,
  • on note la très forte dominante de jeunes issus de familles unies (86%),

    Là encore ces chiffres sont en décalage par rapport à l’ensemble de la population des 18-35 ans

13%
de jeunes issus de familles divorcées 21%
8%
de jeunes issus de familles monoparentales
  • La projection de l’INSEE pour l’an 200 donne pour cette tranche d’âge :
jeunes issus de familles divorcés 22% 37%
jeunes issus de familles monoparentales 15%

8) Enracinement ecclésial des parents :

garçons
filles
famille hostile
4%
12%
3%
12%
famille indifférente
8%
9%
famille non pratiquante
11%
14%
famille pratiquante non engagée
45%
77%
40%
74%
famille pratiquante engagée
32%
34%
REPONSES EXPRIMEES
663
420

Remarques :

  • On note la similitude garçons/filles.
  • On note la grande dominante de familles chrétiennes pratiquantes.
  • On note toutefois une présence non négligeable de jeunes venant de familles non croyantes.

9) Expérience d’Eglise des jeunes en SDV :

67
Cté monastique
3%
6,5%
46
Cté nouvelle
2%
36
Cté apostolique
1,5%
114
groupe de prière
5%
6%
groupe de prière
103
21
coopération missionnaire
1%
1%
coopération missionnaire
19
21
aucun lien
1%
/
aucun lien
4
54
autres réponses
2,5%
1%
autres réponses
20
REPONSES EXPRIMEES
2 240
REPONSES EXPRIMMEES
1 720

Remarques :

  • on note qu’à part le décalage de la "vie religieuse" les expériences sont identiques pour les garçons et les filles,
  • on note que pour les garçons comme pour les filles, les trois types d’expérience :
      • lien avec un prêtre
      • temps fort et pèlerinage
      • paroisse

    constituent un ensemble équivalent, représentant à peu près 20% des expérience chacun,

  • on note qu’il faut totaliser toutes les expériences d’aumônerie, d’école catholique et de mouvements (tous confondus) pour arriver à un chiffre équivalent.

Le TYPE D’EXPERIENCE D’EGLISE RESTE DONC TRES CLASSIQUE

  • on note la faible importance de l’école catholique, chiffre qui tombe à 4% pour les garçons et 3% pour les filles, si on exclut la région apostolique de l’Ouest,
  • on note la quasi inexistence de liens avec les expériences missionnaires (1% seulement),
  • on note la même quasi inexistence de liens avec la vie religieuse apostolique chez les garçons (1,5%).

QUELQUES QUESTIONS :

  • Le très petit nombre de jeunes en SDV en lien avec la vie missionnaire (qui correspond au chiffre très bas des entrées dans les Instituts missionnaires) pose la question de l’intérêt de ces jeunes pour la Mission.
    Comment, dans ces conditions, les SDV y sensibilisent-t-ils les jeunes en recherche ?
  • Le petit nombre des garçons en lien avec la vie religieuse apostolique pose les mêmes questions.
  • Le très petit nombre de jeunes en SDV en lien avec la vie monastique est très inférieur au nombre de jeunes en lien - de fait - avec les monastères.
    Ceci pose la question de l’articulation Monastères/SDV et de leur collaboration.
  • La même question se pose avec encore plus de force vis-à-vis des Communautés nouvelles
      • Quelle articulation avec les SDV ?
      • Quelle collaboration ?

10) Engagement non ecclésiaux des jeunes en SDV :

garçons
filles
405
lien avec un prêtre
18%
20%
21%
10,5%
lien avec un prêtre
179
48
lien avec une religieuse
2%
10,5%
lien avec une religieuse
178
274
temps fort
12,5%
21%
19,5%
11%
temps fort
193
194
pèlerinage
8,5%
8,5%
pèlerinage
150
429
paroisse
19%
18%
paroisse
312
181
aumônerie
8%
14,5%
13%
8%
aumônerie
136
143
école catholique
6,5%
5%
école catholique
87
11%
6,5%
Cté apostolique
108
3,5%
Cté monastique
64
1%
Cté nouvelle
16
207
mouvement
9,5%
8,5%
mouvement
151
garçons filles
organisation sportive
17%
15%
organisation socio-culturelle
29%
19%
organisation politique
2%
6%
/
3%
organisation syndicale
4%
3%
organisation caritative
18%
29%
aucune
30%
34%
REPONSES EXPRIMEES
431
253

Remarques :

  • on note une assez nette différence entre les garçons et les filles avec les constantes suivantes :
      • extrême faiblesse de l’engagement politique ou syndical
      • importance du caritatif et du socio-culturel.
  • SURTOUT le non engagement (dans quelque secteur que ce soit) qui représente le tiers des cas
  • on note enfin qu’en cumulant le non engagement et le sport comme unique "engagement", on arrive à la moitié des jeunes en SDV.

11) La première demande des jeunes en SDV :

a) ce qui est recherché en profondeur

garçons
filles
29%
Jésus-Christ
217
342 servir l’Eglise
27%
26%
La Prière
208
312 Jésus-Christ
25%
254 La Prière
20%
206 Dieu
16%
16%
Dieu
129
15%
servir l’Eglise
121
109 servir les pauvre
9%
11%
servir les pauvres
88
34 autre chose
3%
3%
autre chose
25
REPONSES EXPRIMEES
1 257
788

Remarques :

  • on note une grande différence chez les garçons (insistance sur le service d’Eglise sans doute lié au sacerdoce) et chez les filles (sinsistance sur Jésus-Christ),
  • on note chez les uns et les autres l’importance de la Prière (encore plus grande chez les filles),
  • on note l’importance relativement faible du service des pauvres.

Les motivations centrées sur soi (prière, rencontre de Dieu et du Christ) dominant dans les deux cas (61% chez les garçons et 71% chez les filles) sur les motivations tournées vers l’extérieur.

b) ce qu’ils demandent concrètement :

garçons
filles
y voir clair
35%
43%
vérifier un projet envisagé
23%
20%
un chemin de prière
14%
17%
je veux entrer au séminaire
13%
une formation chrétienne
9,5%
13%
une information, un renseignement
3%
3%
d’approuver un projet
2,5%
3%
on m’a imposé de venir
1%
REPONSES EXPRIMEES
954
642

Remarques :

  • on note, bien que les chiffres soient assez différents, l’ordre d’importance (mise à part l’entrée au séminaire) qui est le même chez les garçons et chez les filles,
  • on note qu’environ un quart d’entre eux arrivent avec un projet précis, dont ils demandent vérification ou approbation,
  • on note que le pourcentage de ceux ou celles qui demandent une formation chrétienne est inférieur à celui que l’on aurait pu attendre.

    c) Le facteur déterminant de leur demande :

garçons
filles
rencontre d’un témoin
30%
35,5%
Evangile
28,5%
26%
Eucharistie
18%
11%
rencontre des pauvres
9%
9,5%
Réconciliation
4,5%
3,5%
autre chose
10%
14,5%
REPONSES EXPRIMEES
785
411

Remarques :

  • on note, bien que les chiffres soient assez différents, l’ordre d’importance qui est le même chez les garçons que chez les filles,
  • on note l’importance prépondérante de la rencontre du témoin (un tiers et plus chez les filles),
  • on note l’importance, également, de l’Evangile (un quart chez les garçons et chez les filles),
  • on note l’importance assez grande des sacrements chez les garçons (presque un quart) mais beaucoup plus relative chez les filles,
  • on note enfin que très rarement le facteur déterminant a été la rencontre des pauvres.

Cette dernière remarque correspond tout à fait à ce qui a déjà été constaté dans les tableaux précédents : la dimension "pour le monde" de la vocation spécifique semble assez, voire très peu présente.

d) pour ceux qui ont un projet défini, quel est-il ?

garçons
filles
prêtre diocésain
75%
vie religieuse apostolique
8%
50%
vie religieuse monastique
7%
24%
vie missionnaire
3%
10%
communauté nouvelle
3%
10%
diaconat
2%
institut séculier
3%
autre forme
2%
3%
REPONSES EXPRIMEES
412
172

Les remarques relatives à la question 9 s’appliquent ici :

  • quant à la présence de la vocation religieuse apostolique masculine et de la vocation missionnaire, dans les SDV,
  • quant aux liens et articulations
      • SDV/communautés nouvelles
      • SDV/communautés monastiques.

NOS PRATIQUES d’ACCOMPAGNEMENT

Comment les jeunes sont-ils accompagnés ?

garçons
filles
groupe de recherche
48%
54%
en accompagnement personnel
45%
49%
ont fait des retraites
organisées par le SDV
25%
57%
16%
45%
ont fait des retraites
conseillées par le SDV
17%
13%
ont fait des sessions visant
à un discernement
15%
16%
en propédeutiques : externat
3%
15%
2%
5%
en propédeutiques : internat
4%
/
en communauté de vie
8%
3%
REPONSES EXPRIMEES
800
668

Remarques :

  • on note que la moitié des jeunes sont en groupe de recherche (un peu plus pour les filles),
  • on note un pourcentage inférieur à la moitié pour les jeunes en accompagnement personnel,
  • on note que beaucoup plus de garçons (25%) que de filles (16%) ont bénéficié de retraites organisées par le SDV (alors que les filles sont plus nombreuses que les garçons en groupe de recherche),
  • on note que 120 garçons sont en propédeutique ou en communauté de vie (15%) alors que les filles ne sont que 31 (5%).

D’où QUELQUES QUESTIONS :

  • Comment se pratique le suivi des jeunes ne bénéficiant pas d’un accompagnement personnel ?
  • Les vocations féminines sont-elles toujours traitées avec autant de sérieux et de moyens que les vocations masculines ?

Résumé de cette première partie :

Majoritairement ces jeunes sont originaires de familles "très classiques"

      • classe moyenne (ou aisée)
      • famille plutôt nombreuse
      • famille unie
      • famille croyante
  • Les "blessures" dont on nous parle si souvent sont donc à chercher ailleurs
  • On notera également que les réponses aux enquêtes sont beaucoup plus floues pour les filles que pour les garçons.
    Par exemple :
      • pour la situation sociale de la famille,
      • pas de réponse pour 109 garçons sur 800,
      • pas de réponse pour 203 filles sur 668.