Européens et solidaires


Le camp « Européen(ne)s et solidaires » est organisé par les OPM-Coopération Missionnaire, le Réseau Jeunes et Mission, l’ACAT, Fax Christi et la fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil. Il est, chaque été depuis 2002 (Paris 2002, Lyon 2003, Marseille 2004), une occasion de rencontre œcuménique entre jeunes des Églises protestantes, catholique et orthodoxe autour d’une activité commune, en favorisant l’expression et l’écoute de chaque confession, pour l’enrichissement des autres.

Jérôme Comment
membre du SMJ de Saint-Claude

Moi "JEM"ça !

Après un périple autour de l’ancienne capitale des Gaules, entre Taizé, Cluny et Lyon, c’est vers le lieu de débarquement des premiers grecs que se sont portés les pas du Réseau JEM (Jeunes et Mission). En effet, près de cent jeunes et vingt animateurs se sont retrouvés sur les pas des premiers Phocéens à Marseille. « Mais pourquoi donc ? » me direz-vous. Et bien, pour bâtir des ponts, et quels ponts ! Tout d’abord celui de la pièce de théâtre Le bâtisseur de ponts, inspiré du Maître Maçon de Nikos Kazantzaki - merci à l’équipe du décor...

Forcément, pour l’équipe JEM, ce n’était pas suffisant : monter en dix jour une pièce de théâtre avec une troupe d’amateurs sous un soleil de plomb - et oui, Marseille est la seule ville de France ayant eu une pluviométrie nulle entre le 12 et le 22 août 2004 ! - c’est trop facile, surtout lorsque le metteur en scène n’est autre que Christophe Bouquet.

Alors, il nous ont fait bâtir d’autres ponts, entre les « générations » puisque nous avions entre quinze et vingt-huit ans. Mais les ponts entre religions et confessions se sont aussi bâtis, puisque notre camp regroupait des catholiques, des réformés, des orthodoxes et des musulmans.

De fait, des ponts interculturels se sont bâtis eux aussi puisque nos frères orthodoxes venaient du Patriarcat de Moscou ; ils étaient donc dix jeunes russes dont un prêtre, le Père Rafaïl. Étaient aussi présents deux jeunes hongrois, qui prirent une place importante dans la pièce.

Bien entendu, ce fut aussi un moment de ressourcement avec un « pèlerinage » à Notre-Dame de la Garde, dite la Bonne Mère ; les temps de prière ponctuaient notre journée.

Que dire de plus, à part que le camp était génial et le sera encore une fois cette année puisqu’il aura lieu à Cologne pour les JMJ ; les liens créés perdureront puisqu’un projet franco-russe est en route.

Le camp Jeunes 2005

Il aura lieu du 9 au 21 août 2005, avec quatre cents jeunes d’Europe et verra la réalisation d’un pièce de théâtre, La légende de Tumaï. Tumaï, c’est cet homme de sept millions et demi d’années, retrouvé en 2002 dans le désert de Kollé, au Tchad. Des fossiles d’arbres, de semences, des traces de ruisseaux ont montré que le désert était un jardin. Puis est venu le désert, puis l’esclavage et la négation des droits humains, puis sont venus les conflits... Dans ce grand jeu scénique, les jeunes feront « revenir » cet ancêtre, qui apprendra à son arrière-arrière-petit-neveu à vaincre le désert, à vaincre les conflits et à donner toute leur valeur aux droits humains.

Préparé pendant une semaine, du 10 au 16 août dans le collège de Knechsteden, à trente minutes de Cologne, la pièce sera jouée devant les jeunes qui se rassemblent pour les Journées Mondiales de la Jeunesse.