Des laïcs en pastorale des vocations


Marc LEBOUCHER,
laïc, membre de l’équipe du Service National des Vocations

Des laïcs en pastorale des vocations... La formule n’appartient plus aujourd’hui au domaine de l’idéal ou du mythe inaccessible ! Le congrès de LOURDES et la dynamique qu’il a suscité ont apporté la preuve que ce souci des vocations spécifiques était porté aussi par des laïcs diversement engagés dans l’Eglise. Il s’agit à présent d’inscrire cet acquis dans la durée, d’approfondir davantage cette implication du laïcat en pastorale des vocations. Mais dans un contexte qui semble à présent plus favorable à la question, les chrétiens ne seront vraiment "éveilleurs", "appelants" que s’ils vivent pleinement leur vocation de laïcs. Et c’est au cœur de leur vie chrétienne, dans des "lieux d’appel", des domaines où s’exercent pleinement leur responsabilité, comme la famille, qu’ils pourront déployer ce rôle d’éveilleurs. Pour, l’heure certains sont déjà appelés à participer de plus en plus au travail effectif du Service des Vocations... Une aventure nouvelle qu’il convient de regarder de plus près.

I - UN CONTEXTE PLUS FAVORABLE

Dire que le contexte social, par la promotion de valeurs matérialistes ou individualistes, ne favorise guère l’éveil aux vocations relève souvent du lieu commun. Mais on peut soutenir sans triomphalisme que parallèlement le contexte ecclésial paraît aujourd’hui plus favorable à la prise en compte de la question par les laïcs. Plusieurs éléments en témoignent :

1) La meilleure conscience par les chrétiens de leur VOCATION DE BAPTISES

Chacun se ressent désormais davantage comme "appelé", provoqué dans sa vie chrétienne telle qu’elle est, à suivre le Christ. Ce fruit tangible d’une intériorisation plus forte de l’apport du Concile Vatican II a deux conséquences directes :

- Un meilleur sens de l’Eglise, comme mystère vécu ensemble, signe par la diversité des vocations, du salut apporté aux hommes. La part prise actuellement par les laïcs dans l’animation liturgique des communautés traduit tout à fait cette volonté de manifester ce mystère.

- Un meilleur sens de la mission comme souci porté ensemble. Annoncer l’Evangile n’est plus une tâche réservée à quelques-uns, mais se trouve être, par la grâce du baptême, la responsabilité de tous. Les nombreux engagements du laïcat aujourd’hui dans la catéchèse, la liturgie, les aumôneries diverses, illustrent abondamment cette ouverture à l’urgence missionnaire.

2) En même temps, cette conscience baptismale ouvre à une perception renouvelée du MINISTERE PRESBYTERAL

Dans une Eglise où tous sont appelés, où tous portent la mission, la place spécifique du ministère ne peut pas ne pas poser question, à un moment ou à un autre. Question positive qui amène les chrétiens à se redire qu’ils ne s’envoient pas eux-mêmes en mission, que les prêtres les ouvrent par leur spécificité à la radicalité de Dieu. D’où une perception meilleure :

- Des prêtres comme signes de l’altérité, témoignage vivant que Dieu est l’Autre, ce Christ Pasteur qui invite chacun d’entre nous à se convertir, à se décentrer. Et cette conviction n’est pas neutre dans un monde où domine un individualisme que d’aucuns jugent "narcissique".

- Des prêtres comme liens vivants entre les chrétiens, acteurs de la communion dans l’Eglise. A l’heure où domine le "chacun pour soi", les prêtres redisent par ce rôle de ligaments que l’Eglise s’adresse à l’unique famille humaine, que Dieu a fait alliance avec son Peuple tout entier pour le sauver.

- Des prêtres comme signes de la gratuité de Dieu. Il est significatif de voir comment chez beaucoup de chrétiens le prêtre est d’abord celui qui sait écouter, accueillir, prendre son temps pour ses frères, au risque de ne pas percevoir parfois que le ministère a aussi une dimension, moins personnelle, de rassemblement de la communauté. Mais dans un univers où domine le souci de l’efficacité, de la rentabilité, ce témoignage de la charité pastorale conserve un prix inestimable et incarne bien ce "mystère du prêtre" dont parlait Robert JORENS au congrès de Lourdes.

3) Le climat de DIVERSITE DANS LA COMMUNION

Autre élément favorable à l’appel : le climat de décloisonnement observé actuellement entre les différents secteurs, courants, groupes ou Mouvements dans l’Eglise. Ce souci de témoigner de l’identité chrétienne dans un monde sécularisé conduit sans doute les chrétiens à mieux accepter leurs différences internes, à mieux reconnaître comme légitime un certains pluralisme dans l’Eglise. Et des clivages traditionnels entre des réalités telles que mouvement / paroisse, action / spiritualité, mouvement d’Action Catholique / Mouvements éducatifs et spirituels, qui pouvaient mobiliser des partisans inconditionnels autrefois, ne semblent plus de mise aujourd’hui. Cette hétérogénéité reconnue du laïcat, qui s’étend de l’Action Catholique au Renouveau, des paroisses aux aumôneries, ne sera cependant une vraie richesse que conduite sous le signe de la communion :

- non pas l’unanimisme, la fusion, mais la reconnaissance positive de différences qui n’exclue pas le dialogue critique, fraternel, entre des groupes aux sensibilités, aux approches, aux pédagogies différentes ;

- à travers une mise en lien effective entre les groupes pour souder la cohérence ecclésiale, l’unité nécessaire entre chrétiens pour une expression de la foi plus identifiée dans la vie sociale. Et dans ce rôle de communion, de lien, les prêtres auront à jouer un rôle toujours plus fort...

4) UNE NOUVELLE OUVERTURE A LA QUESTION « VOCATIONS » ?

Enfin, comment ne pas prendre acte de mentalités nouvelles, présentes chez les jeunes générations de chrétiens, et qui témoignent sans doute d’une ouverture inédite à la préoccupation vocationnelle ? Même si ces traits ne sont pas à absolutiser ou à généraliser, ils traduisent une approche plus positive :

- Les jeunes couples chrétiens, âgés de la trentaine, ont peu connu la période difficile de l’après-concile, les moments de grandes crises ou des départs nombreux de prêtres : ils n’abordent donc pas l’éventualité d’une vocation presbytérale ou religieuse chez leurs propres enfants avec la peur, la dramatisation que peuvent éprouver leurs aînés, marqués par les années soixante-dix De plus, ces jeunes couples n’épousent pas non plus les valeurs adoptées par les générations précédentes soucieuses sans doute à l’excès de la "liberté" des jeunes enfants, de ce respect gui fondait en particulier le refus du baptême des tout-petits pour mieux leur permettre de "choisir après". Un autre regard sur l’éducation, la nécessité de l’éveil à la foi, le souci d’une proposition croyante claire de la part des parents, ne peuvent que favoriser l’ouverture à la question des vocations.

- Plus généralement, la mentalité contemporaine traversée par un individualisme contestable par ailleurs, possède aussi un aspect positif en valorisant les choix de vie de chacun, en légitimant le droit de l’individu à mener son existence. On ne se moque plus aujourd’hui des options croyantes d’une personne, voire de son désir de choisir la vie religieuse, par exemple, comme on pouvait le faire auparavant. Si ce respect du choix individuel peut avoir pour corollaire négatif l’indifférence ou le relativisme, il constitue néanmoins un point d’appui intéressant pour proposer à des jeunes le ministère presbytéral ou la vie religieuse comme des choix possibles, des lieux aussi d’un épanouissement personnel. A chacun d’être attentif à ces nouveaux traits gui marquent aussi les jeunes rencontrés par l’Eglise.

Ce contexte global n’est certes pas exempt de difficultés et il serait absurde de voir dans cette rapide évocation une description idéale de la réalité. Reconnaissons cependant qu’il contient quelques avancées notables pour aider à l’insertion des laïcs dans la pastorale des vocations.

II - Des laïcs appelants... pleinement laïcs !

Qu’est-ce gui fait qu’aujourd’hui le contact avec des laïcs peut donner envie à un jeune de devenir prêtre ? Comment ces laïcs peuvent-ils être "appelants" par leur être même, à travers leur témoignage quotidien ? N’est-ce pas les détourner de leur vocation initiale, tendue vers la sanctification du monde, que de les inviter à travailler en pastorale des vocations ? Face à ces questions, il convient de poser deux principes simples :

1) LES LAICS NE SERONT VRAIMENT APPELANTS QUE S’ILS SONT PLEINEMENT LAICS

Vivant de la grâce du baptême, les laïcs ne pourront être véritablement eux-mêmes et éveilleurs que s’ils savent répondre à trois exigences requises par le temps présent :

- Exigence de l’identité chrétienne : l’expression peut paraître vieillotte et rappeler des croisades dépassées... Et pourtant, dans une société marquée par un relativisme extrême des valeurs, il devient urgent pour les chrétiens de mieux poser leur originalité comme un signe positif, de montrer que leur foi ne constitue pas une simple option privée. Avec leurs frères prêtres, religieux, religieuses, les laïcs sont embarqués au premier chef dans ce combat de l’identité. A eux de le déployer dans les domaines qui leur sont propres : comment ne pas reconnaître ainsi que le choix du mariage chrétien, à un moment où l’on élève l’immédiateté au pinacle, ou que la recherche de la justice dans un univers professionnel où s’affirment le profit et la concurrence, constituent bien des lieux réels de cette lutte spirituelle de l’identité chrétienne ?

- Exigence de la relation au monde : le trait spécifique du laïc réside dans son caractère séculier, à travers cette vocation à offrir sa vie quotidienne et son souci de conversion au Dieu de Jésus-Christ. Il serait parfois tentant pour les chrétiens de se replier frileusement sur eux-mêmes, de se "blinder" face à une sécularité trop envahissante et déstabilisante. Mais l’Evangile nous invite à regarder différemment ce monde, en refusant toute condamnation péremptoire. Car si ce monde est souvent habité par le mal, par l’absurdité gratuite ou la violence calculée, il s’affirme aussi comme l’espace du salut, le lieu où Dieu se révèle. Ce n’est pas en se plaçant hors de l’histoire que les chrétiens pourront le mieux l’évangéliser, mais en acceptant sans compromission de l’habiter, de la sanctifier, de la convertir. L’urgence reste d’ailleurs sans doute de trouver des nouvelles médiations, un nouveau sens commun avec les non-chrétiens d’aujourd’hui, pour mieux les ouvrir au témoignage de la foi, inscrire davantage l’Evangile dans l’histoire. L’appel de la mission l’exige.

- Exigence d’une spiritualité laïcale : les laïcs ne peuvent pas compter que sur leur propres forces..."Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peineront les maçons". L’existence quotidienne des laïcs, marquée en particulier par la vie familiale, un certain type de travail.., appelle une vie spirituelle adaptée, tenant compte des contraintes de la vie contemporaine. Entre le modèle de l’Action Catholique, très immergé dans la vie du monde, et celui offert par le Renouveau, plus soucieux de la transcendance divine, un juste équilibre est sans doute à trouver pour bien fonder cette spiritualité propre aux laïcs, dont parlait déjà François de Sales dans "Introduction à la vie dévote" :

"La dévotion doit être différemment exercée par le gentilhomme, par l’artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier."

Là aussi il n’est pas interdit d’être audacieux et inventif...

Car c’est bien là, en rencontrant des laïcs vivants et incarnés, en aumônerie ou en catéchèse par exemple, que peut naître chez certains jeunes le désir de vivre pour un peuple, de donner sa vie pour ces hommes et ces femmes qui cherchent à vivre l’Evangile au cœur du monde. S’ils savent être eux-mêmes, les laïcs n’auront guère de peine à être appelants. Et cela sans se détourner de leur vocation initiale.

2 ) LE SOUCI DES VOCATIONS SPECIFIQUES NE DETOURNE PAS LES LAICS DE LEUR MISSION AU CŒUR DU MONDE

Il y aurait selon certains un double risque à associer les laïcs à la pastorale de l’appel : faire porter par un laïcat déjà engagé à de nombreux titres un chantier supplémentaire et détourner de plus ces laïcs de leur vocation première, la transformation évangélique du monde.

Face à ces réserves qui méritent qu’on s’y arrête, plusieurs réponses sont possibles :

a) Le souci de l’appel ne doit pas constituer d’abord un chantier nouveau pour les laïcs, du même ordre que la catéchèse, la tâche apostolique des mouvements ou les services caritatifs : la pastorale des vocations n’entend pas en effet les détourner de ce qu’ils accomplissent habituellement mais vise d’abord à les rejoindre là où ils sont, dans leurs engagements concrets en Eglise, et en particulier dans la pastorale des jeunes. C’est au cœur de leurs préoccupations d’évangélisation qu’il leur faut s’éveiller à cette dimension de la vie de l’Eglise, à l’intérieur même de ce travail apostolique. Car il s’agit avant tout d’une conversion, d’une prise de conscience. Tous sont invités à ce changement de mentalité même si quelques-uns sont appelés plus étroitement à collaborer avec les Services Diocésains des Vocations. Cela constitue tout autre chose qu’une tâche à ajouter.

b) Ecarter les laïcs de la pastorale de l’appel serait céder de plus à une vision un peu dualiste de la relation de l’Eglise au monde. Certains seraient en effet tentés de distinguer entre des laïcs dont la seule vocation serait d’être au cœur du monde, sans s’occuper de soucis qui regarderaient "le fonctionnement interne" de l’Eglise comme les vocations, et des prêtres qui auraient en charge la conduite de cette Eglise, et donc, tout naturellement, celui de l’appel. Outre que ce schéma contredit la théologie conciliaire, qui pose que toute l’Eglise dans la diversité de ses vocations est bien sacrement, signe de salut au cœur du monde, il risque de faire de cette Eglise une simple communauté de clercs qui s’auto-recruteraient eux-mêmes...
Déjà, dans des tâches très ecclésiales comme la catéchèse, les laïcs témoignent au cœur du monde en participant à la sacramentalité salvatrice de l’Eglise... Poser une dichotomie aussi rigide réduirait la pastorale des vocations à n’être qu’un nouvel avatar du "recrutement sacerdotal".

Un laïcat qui reste bien lui-même, sans se détourner de sa vocation première : deux conditions indispensables pour une saine intégration des chrétiens en pastorale des vocations. Et déjà se profilent les domaines, les "lieux d’appels" plus privilégiés où les laïcs ont à tenir des rôles-clés.

III - Des lieux d’appels plus privilégiés

Les lignes qui suivent n’ont rien d’original et seront donc peu développées elles ne font que rappeler l’existence de ces quelques "lieux d’appels" où le laïcat doit pouvoir jouer un rôle majeur, en retrouvant d’ailleurs quelques grandes catégories déjà dégagées au cours du Synode sur les laïcs de l’automne dernier. Contentons-nous dès lors de recenser trois domaines :

1) LA FAMILLE ET PLUS LARGEMENT LES TACHES d’EDUCATION

Les laïcs y sont, cela va sans dire, engagés totalement : lieux d’éveil à la vie, à la foi chrétienne, à une vocation éventuelle, les familles occupent toujours , en dépit de leur fragilité, une place importante dans la vie des jeunes. Du souci évangélique des parents, du regard porté sur les autres et sur Dieu, de la place donnée à l’Eglise, peut dépendre le cheminement d’un projet de vocation spécifique...

2) LES COMMUNAUTES PAROISSIALES

Beaucoup de laïcs en sont partie prenante aujourd’hui, pour donner corps davantage aux différentes missions de la paroisse : catéchèse, liturgie, animation de groupes divers, accueil... Espace pluraliste, la paroisse reste un lieu fort de la visibilité de l’Eglise mais se révèle en même temps invitation au sens missionnaire, comme point de contact permanent - à travers la demande de sacrements, par exemple - avec des personnes très éloignées de l’Eglise.

La manière dont peut s’y vivre la co-responsabilité, les relations prêtres-laïcs, ou les regards portés sur les vocations spécifiques à travers tel discours catéchétique, tel événement liturgique, ne seront pas sans incidence sur le souci de l’appel.

3) UN SERVICE DU MONDE

Entendons-nous bien ! Il ne s’agit pas pour les laïcs de se "rendre au monde", de s’y immerger sans distance critique. Mais d’y créer au contraire les conditions du salut voulues par l’Eglise, en mettant en oeuvre en particulier le sens du service sous toutes ses formes : charité, souci des plus pauvres, mais aussi service du bien commun économique, recherche intellectuelle et scientifique, service du politique... Autant de domaines que les chrétiens ne doivent pas déserter sous peine de perdre toute crédibilité humaine et évangélique.

Là aussi le mode d’être au monde, s’il est davantage tourné vers le service que vers la quête du pouvoir, plus tendu vers la liberté que l’aliénation, peut témoigner d’une authentique relation à Dieu... Et ce témoignage rendra plus crédible en même temps l’appel lancé à tel ou tel jeune pour le service pastoral, l’engagement dans la vie religieuse... Il faut que les vocations spécifiques soient appelées et soutenues par des laïcs qui recherchent, dans leur vie même, la construction du Royaume, oeuvrent à leur place pour le salut du monde...

Ces trois pistes ne sont bien entendues pas exhaustives. Il faudrait évoquer aussi la place des mouvements divers, des groupes informels, des communautés nouvelles, qui tiennent à porter comme laïcs ce souci de l’appel, pour être tout à fait complet...
Reste à présent à ne pas oublier que des laïcs sont appelés à collaborer plus étroitement avec les Services Diocésains des Vocations...

IV - Des laïcs en Services Diocésains des Vocations

Bien entendu, il ne s’agit pas de donner ici des directives canoniques, mais quelques points de repères souples, pour aider à l’entrée des laïcs en S.D.V. A moyen terme l’évolution de la réalité en ce sens amènera inévitablement à préciser la réflexion sur le sujet, en s’enrichissant d’expériences vécues ici ou là :

1) Si cette mise en responsabilité est urgente, elle ne doit pas être conduite à n’importe quel prix.
Il convient d’agir avec discernement, surtout pour impliquer des laïcs dans certaines responsabilités occupées autrefois exclusivement par des prêtres, des religieux, des religieuses.

2) Associer les laïcs à la pastorale des vocations implique de bien garder la particularité du S.D.V. chargé par l’évêque de l’appel aux vocations spécifiques.
Le S.D.V. n’aura pas pour autant en charge directement l’éveil aux vocations baptismales, ou, pour parler autrement, à des vocations de laïcs, parce que des laïcs l’auront rejoint

3) Savoir intégrer des laïcs selon plusieurs rythmes, plusieurs modes de présence. Diverses formules sont possibles :

- participation ponctuelle à une rencontre large, organisée par le S.D.V. : réunion à l’occasion d’une ordination, rencontre de parents, etc.

- participation à une Antenne-relais (cf. texte de Clermont-Ferrand)

- participation à un Conseil élargi du S.D.V., pour représenter une réalité particulière de l’apostolat des laïcs, comme l’Action Catholique, par exemple, à travers un travail de réflexion, d’action concertée avec le S.D.V.

- participation à des activités plus ciblées du S.D.V. : groupe diaspora, accompagnement personnel...

4) Proposer, lorsque des laïcs s’engagent plus étroitement, une formation minimale : initiation aux principes fondateurs de la pastorale des vocations, repères pour l’accompagnement...

5) Veiller à ce que cet engagement s’inscrive dans une certaine durée : importance du choix des personnes, des rencontres de reprise, de bilan

6) Avoir le souci que ces laïcs, comme pour la constitution des Antennes-relais, soient bien branchés sur les forces vives du diocèse. Ceci en tenant compte du contexte local.

CONCLUSION

A travers ces quelques pistes se dessine peu à peu l’image d’une Eglise sans doute moins crispée face à son avenir, davantage consciente de la responsabilité de l’appel sans pour autant se cacher les difficultés. Une Eglise où les laïcs eux aussi, appelés et appelants, prennent part à l’aventure des vocations.