Edito


"Prêtres diocésains, qui appellera ?"

S’il est trop tôt pour tirer de manière exhaustive tous les enseignements du Congrès de LOURDES, comment ne pas partager de suite tous les premiers échos entendus ici ou là sur cet événement au seuil de cet ensemble de JEUNES ET VOCATIONS gui entame la publication de ses Actes ?

LOURDES 87 restera d’abord pour beaucoup UN GRAND MOMENT d’EGLISE. Retrouvailles de chrétiens divers, passionnés par le Corps du Christ, offrant leur temps et leur peine afin qu’il grandisse. Conscients que l’Eglise n’a pas à "recruter" pour elle-même, mais à appeler à son service en vue du salut de ce monde. Des chrétiens qui consentent à communiquer entre eux, à s’écouter et à faire, durant trois jours, l’expérience vécue habituellement par les Services Diocésains des Vocations, celle d’un carrefour d’Eglise où voisinent de multiples réalités : catéchèse, paroisse, aumônerie, Mouvement Renouveau...

Un tel climat a favorisé - et c’est le second trait du congrès - LA QUALITE DE PRIERE, 1’INTENSITE DES CELEBRATIONS ENSEMBLE. Non pas surajoutées mais bien intégrées dans une dynamique, un travail, pour mieux l’ouvrir à la gratuité de ce Père qui appelle, à la suite de son Fils. Pour offrir nos efforts et nos difficultés au Maître de la Moisson, source de toute vocation.

Confiant en l’avenir, ce congrès a marqué sans doute aussi par son SOUCI DE DECRISPATION. Sans aucunement nier les obstacles, sans vouloir masquer la réalité, il ne s’est pas pour autant complu dans les polémiques ou réfugié dans la peur. Il y a là peut-être une conversion, un changement de regard : si les lourdeurs existent, elles ne sont pas pour autant irréversibles, elles appellent de notre part une inventivité nouvelle, une espérance retrouvée.

Et comment ne pas penser que le Peuple de Dieu tout entier ne sera pas inventif, comme il le fut hier, pour appeler les pasteurs de l’Eglise de demain ? La TRES BONNE IMPLICATION DU LAÏCAT durant le congrès, représentant des réalités pastorales multiples, en est le signe concret. Quatre cents laïcs participant ainsi à une pastorale des vocations qui a souvent la réputation d’être "l’affaire de spécialistes" ne constitue pas un fait anodin. Ce trait est à souligner d’autant que ces laïcs ont été heureux de communier à une Eglise vivante, sans volonté de concurrence entre les partenaires qui la composent. Et qu’ils ont su mesurer et redécouvrir l’importance, la spécificité du ministère presbytéral au sein du Peuple de Dieu.

Enfin, et c’est le dernier trait, ce congrès fut le FRUIT d’UN LABOUR,le résultat d’UN LABEUR. Long travail de deux ans effectué par les Services Diocésains des Vocations et leurs équipes, en tissant de nombreux liens, en permettant ça et là les réunions de prière et de réflexion, en suscitant un peu partout des initiatives. Toute une récolte qu’il ne faudrait pas laisser perdre, une tâche à approfondir si nous voulons qu’elle ne soit pas vaine. ....

C’est pour restituer ce climat que nous entamons ici la publication des Actes. Vous trouverez dans ce numéro les trois conférences du congrès, pour mieux les relire durant l’été. Rendez-vous en octobre pour la reprise des autres documents et la relecture de l’événement de LOURDES.

A tous, bonnes vacances.