Edito


Yvon BODIN
Responsable du SNV

JEUNES ET VOCATIONS n’a pas envie de tourner trop vite la page "vocations religieuses". Mais il a à coeur en même temps, et progressivement, de reprendre la question de l’appel au ministère presbytéral. Il s’agit, bien entendu, d’une relance car il se fait déjà beaucoup de choses. Cette relance est opportune et nécessaire :

  • opportune : car l’accès croissant des laïcs aux responsabilités dans l’Eglise, loin d’évacuer le besoin des ministres, ne fait que l’accroître ;
  • nécessaire : la raréfaction des ordinations est une interpellation faite à toutes les forces vives de l’Eglise pour une prise de responsabilité claire et vigoureuse dans le sens des appels au ministère des prêtres.

A la condition, toutefois, que cette relance ne soit pas une orchestration de l’angoisse, mais le fruit d’une vision renouvelée de la place incontournable que le prêtre doit prendre dans la vie et la mission de l’Eglise ; le fruit d’une prise de conscience renouvelée de notre responsabilité dans le souci des appels. C’est ce que nous appelons une relance "ecclésialement bonne" ; celle qui part non pas de la seule considération des tâches à faire, ou des séminaires à remplir, mais d’abord du don qui est fait à l’Eglise dans la personne de ses prêtres.

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Pour l’année 1985, le thème directeur de JEUNES ET VOCATIONS sera donc, principalement :

L’APPEL AU MINISTERE PRESBYTERAL

Ce thème voudrait essentiellement souligner :

  • la responsabilité des Services Diocésains des Vocations
  • dans l’éveil et l’accompagnement
  • des vocations au ministère de prêtre diocésain.

On peut envisager quatre poses dans le parcours :

  • l’actualité de la question : certains la taisent, beaucoup la posent
  • Les partenaires de l’interpellation : qui appelle qui ?
  • L’originalité de cette vocation : le prêtre diocésain
  • La mission des Services Diocésains des Vocations, dans l’appel à la prêtrise.

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Ce numéro de Janvier voudrait donc mettre à jour le renouveau d’intérêt porté à l’appel au presbytérat, aujourd’hui dans l’Eglise. Les gens, en fait, se posent la question de l’appel. On va leur donner la parole.

  • Dans un premier temps, un large écho est donné de cette préoccupation. Elle vient de tous les horizons : laïcs, communautés, vie religieuse, Mouvements, Services d’Eglise, prêtres et évêques.
  • Autre partie, autre témoignage, fondateur celui-là : ce que l’épiscopat français a dit du ministère des prêtres, dans les textes récemment votés sur les Séminaires. Le Père ATHIAS, précédemment responsable des vocations et maintenant supérieur du séminaire de Besançon, était bien placé pour en donner la clé.
  • Dans un troisième temps, la parole est donnée à des Services des Vocations eux-mêmes : comment, à leur avis, cette question de l’appel est-elle portée sur le terrain, et comment eux-mêmes vivent-ils cette responsabilité difficile ?

Pour terminer, le Père SANTANER fait une analyse du livre récent du Père MARTELET sur le sacerdoce. La longueur et la minutie de sa relation prouvent l’intérêt qu’il porte, et que nous portons à cet ouvrage. Une lecture critique est aussi une façon de rendre hommage à cet auteur méritant, au-delà des panégyriques faciles. Nous remercions le Père MARTELET et son lecteur exigeant, le Père SANTANER.