Toujours prier sans se décourager


Armand Maillard
évêque de Laval

La parabole de la veuve et du juge inique (Le 18,1-8) est une invitation à « toujours prier sans se décourager ». Elle rejoint bien une part de la mission qui est confiée aux Services diocésains des Vocations et c’est traditionnel dans l’Église : prier pour les vocations. Vous êtes chargés de nourrir, soutenir, éduquer les communautés chrétiennes dans leur prière pour que ce soit une prière vraiment chrétienne.

Il s’agit en effet de ne pas se tromper de Dieu, ou de prier un Dieu qui n’existe pas, qui n’est qu’une caricature du vrai Dieu, un faux dieu à l’image du juge inique de l’Évangile qui ne s’intéresse pas à la misère de la veuve, qui ne la regarde pas mais se débarrasse d’elle pour avoir la paix.

Le Dieu que nous prions dans la prière chrétienne, au contraire, c’est le Dieu de l’Alliance qui veut le bien des hommes et des femmes, qui s’approche de leur misère, qui entre dans l’histoire humaine pour la sauver de l’intérieur. « Sans tarder, il leur fait justice ! »

Nous sommes témoins de cette sollicitude de Dieu, de son implication dans le cœur de la vie des jeunes de ce temps que nous accompagnons. Le regard de Dieu, c’est le regard de l’Église à travers nous, c’est notre belle mission lorsque nous accompagnons, regardons, discernons, soutenons, encourageons, consolons, contemplons, respectons : c’est l’œuvre de Dieu que nous identifions humblement dans les vies particulières de chaque personne. C’est une œuvre de foi et d’espérance qui ouvre un avenir.

Notre mission s’exerce comme un art : nous permettons à des jeunes de passer d’un rêve à l’élaboration d’un projet.

Homélie du samedi 13 novembre 2004