Apostolat des laïcs (adultes) et vocations


(communiqué par Armand ATHIAS - diocèse de St Claude)


Tous responsables de la pastorale des vocations ...
Nous en prenons conscience progressivement dans nos Eglises diocésaines. Cela suppose rencontres, partages, relances ...
Ainsi la lettre d’un responsable de S.D.V. à quelques laïcs déjà motivés :

Bonjour !

Le 14 décembre 1979, nous nous étions retrouvés à la maison des oeuvres pour une rencontre inter-mouvements. Etaient présents Colette et Maurice G.
pour l’ACO, Anne et Claude D. pour l’ACI, Rose et Robert B. et Sr Thérèse Emmanuel pour le CMR, Maurice B., délégué diocésain à l’Apostolat des laïcs et moi-même pour le S.D.V.

Cette première rencontre nous a permis d’abord de faire connaissance. Premier point d’unité : chaque couple avait 5 enfants !
Ensuite, nous avons essayé de nous dire les uns aux autres comment nous vivions à l’intérieur de chaque mouvement, comment se passait par exemple une rencontre... Ainsi, alors qu’en ACO, "on part d’un fait de vie vécu dans un engagement pour arriver à la découverte de Jésus-Christ", en ACI on suit cette année une enquête : "vivre l’espérance de Jésus-Christ au coeur des mutations" avec toujours en début de réunion un partage d’Ecriture. Le CMR cette année essaie de porter son regard sur tout ce dont nous sommes dépendants, au milieu des problèmes du monde agricole actuel.

Enfin chacun a essayé de dire comment le mouvement dont il était membre portait le souci de l’éveil et de l’accompagnement des vocations.

  • En ACO "des membres de l’ACO sont conscients de la nécessité d’accompagner des jeunes du monde ouvrier (GFO), mais souvent on se préoccupe des vocations seulement quand on cherche un aumônier ... On pense que l’ACO doit être partie prenante de la question des vocations".
  • En ACI : "difficulté à communiquer cette préoccupation. Jusque là je n’ai pas réussi à communiquer à l’équipe diocésaine mon sentiment que c’était important. Dans les équipes de base, on n’en a pas parlé. Ce n’est pas ressenti comme quelque chose d’important dans notre milieu. On a la chance d’avoir un clergé nombreux, et jeune... mais plus pour longtemps. C’est une affaire de 10 ans. "
  • En CMR : "Il faut qu’on essaie d’en parler plus dans les rencontres de mouvements... mais il n’y a pas que les vocations de prêtres et de religieuses.
    Exemple les animateurs de célébrations sans prêtres dans certains villages.
    C’est aussi la place des chrétiens baptisés..."
  • Il y a eu aussi les réflexions suivantes : "Je me suis déçue moi-même en discutant l’autre jour avec mon fils qui me demandait "quel métier je pourrais faire si je ne veux pas de femme ?" Il ne m’est pas venu à l’idée de dire "se mettre au service de Jésus". C’est signe que ce n’est pas une préoccupation majeure.
    "Dans les mouvements, on dépend beaucoup des prêtres... Heureusement qu’on a un clergé qui nous pousse... Manque d’animateurs dans les laïcs."
    "On est dans un temps qui change. Jusque là ça reposait tout sur les prêtres. On va vers une Eglise qui reposera sur les chrétiens. Parmi ces chrétiens, des animateurs... On est à une époque charnière."
    "Une question importante : quelle Eglise voulons-nous ? Est-ce que le modèle d’Eglise que nous proposons correspond aux désirs des jeunes ? Quelle expérience d’Eglise faisons-nous dans non mouvements ?"

De telles réflexions devraient pouvoir se reprendre, se poursuivre...
C’est pourquoi nous proposons une autre rencontre : peut-être que, cette prochaine fois, viendront aussi, des membres des équipes Foyer Notre-Dame, A .C.G.F., V.E.A., Partage et Rencontre, etc.

Pour cette soirée, nous prendrons du temps pour nous redire ce qu’il a pu y avoir de neuf dans nos Mouvements depuis le mois de décembre, ce qui fait le gros de notre travail... et aussi peut-être telle ou telle réflexion ou document enregistrés à l’intérieur de nos mouvements et concernant cette question des vocations...

Mais je vous invite tout particulièrement à reprendre les réflexions exprimées ci-dessus. En effet, il n’y a pas de vocations sans d’abord une réflexion sur la vocation de l’Eglise.

Quelques autres questions peuvent aussi nous aider à y réfléchir :

  • Nous désirons tel ou toi visage d’Eglise (à définir !) Quelles exigences cela nous impose à nous, à nos mouvements, aux responsables de l’Eglise ?
  • Comment le travail dans le mouvement a renouvelé la manière de nous situer, prêtres et laïcs, les uns par rapport aux autres ? Quelle connaissance nos mouvements nous permettent-ils de faire de la vie religieuse ?
  • Croyons-nous à l’importance d’une phrase comme celle-ci : "le souci du ministère du prêtre et d’une présence des religieuses dans le monde rural, ouvrier, indépendant, etc. fait partie de la mission apostolique du mouvement" ?
  • Sommes-nous capables de dire de quels prêtres, rie quels religieux, de quelles religieuses l’Eglise aujourd’hui a besoin ?

Voilà bien des choses. Nous n’aurons pas le temps de tout faire. Mais peut-être arriverons-nous à nous aider mutuellement. Vous pouvez d’ailleurs à l’occasion parler de ces questions à ceux et celles qui réfléchissent d’habitude avec vous.

Merci et à bientôt,

A.A.