Des moyens


Au service de notre pastorale ...
Pour l’accompagnement des groupes et des personnes, quelques moyens sont proposés ...

la diaspora
(Jeunes de moins de 18 ans) Pour réfléchir avec d’autres à l’appel du Seigneur

"Des jeunes ressentent un besoin ..."

- un lieu où ils puissent s’exprimer : "quand j’ai parlé de mon projet d’être prêtre dans ma classe de seconde, tout le monde a ri ... On m’a dit : "c’est bon pour les attardés ..." Et quand j’en parle sur ma paroisse, on me dit c’est bien. Mais pas plus ... Avec qui vais-je pouvoir parler de cela ?" (Jean-Louis).

- un lieu où ils rencontrent d’autres jeunes : "c’est formidable de rencontrer d’autres jeunes qui se posent les mêmes questions : on se dit alors qu’on n’est pas un anormal..." ..."C’est bien de rencontrer des gars de notre âge, on se comprend, et cela nous aide".

- un lieu de ressourcement : "nos rencontres sont des stations dans un cheminement : on regarde ce qu’on fait pendant la vie. Elle nous aide à mieux vivre nos responsabilités de chrétiens autour de nous (aumônerie, école, paroisse, amis, mouvements). Ici, tout le monde peut s’exprimer, on se juge pas" (Un terminal, Louis).

"Des prêtres .... et la Diaspora !"

Deux attitudes contraires :

- certains pensent que pour aider un jeune, il faut un cadre stable, une "institution". Alors quand un jeune est dans une bonne paroisse, un collège chrétien, une bonne aumônerie ... il n’a pas besoin d’autre
chose. Certains regrettant une lacune dans l’environnement chrétien, attendent que la Diaspora soit une institution où le jeune trouve tout ce qui lui est nécessaire. Alors on attend tout de la Diaspora, formation doctrinale, communauté de foi. Comme elle ne peut remplir toutes ces fonctions (car alors elle isolerait totalement le jeune), on n’échappe pas à la tentation de s’en désintéresser. L’esprit de discernement a du bon dans la mesure où il ne se transforme pas en esprit critique.

- d’autres pensent qu’il ne faut pas "couper un jeune de la vie", qu’il lui faut vivre "comme" un jeune du son temps. Alors le conseil donné au jeune qui s’interroge : "Va avec tes copains..." Quant à la Diaspora, à quoi bon ?

Ces deux attitudes, qui se veulent éclairées et sûrement éducatives, conduisent à une même ignorance des besoins du jeune. Pire encore, on détermine à sa place ce qui est bon pour lui... Alors le jeune, qui est isolé dans son projet, se décourage. Il y a des déceptions graves... et dont on ne se remet jamais.

Toute recherche d’un jeune, d’un adolescent mérite notre respect, même si ce cheminement naissant doit parcourir encore de nombreuses étapes avant du parvenir à une décision d’adulte. Laissons au moins une chance à ces jeunes qui cherchent en ne les étouffant pas par nos habitudes. Et n’oublions pas qu’isoler un jeune, c’est couper à la racine toute possibilité de vocation... A chacun de prendre ses responsabilités !

"Non pas un moule, mais un lieu éducatif"

- permettre au jeune de se prendre en charge,

- réfléchir avec d’autres à cet appel du Seigneur,

- apprendre à mieux connaître Jésus-Christ pour découvrir son appel dans ma vie.

En conclusion : la Diaspora est une chance dont on ne peut priver un jeune ... Et dont on ne peut se priver. Un jeune qui grandit, c’est toute sa communauté d’école, de quartier, ses amis et sa famille qui sont atteints par l’appel du Seigneur....

Jacques NEUBAUER