La Pastorale des Vocations, convictions et questions


La préparation de la session a donné l’occasion à quelques équipes ou responsables d’exprimer leurs convictions ou leurs questions au sujet du Service des vocations.

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Une équipe s’interroge sur sa mission, ses objectifs, ses moyens :

Sa mission. - C’est d’abord une pastorale ; on parle d’ailleurs couramment de la pastorale des vocations. Mais elle a ceci de particulier qu’elle ne peut se vivre qu’à l’intérieur de la pastorale de l’Eglise, à l’intérieur de la pastorale d’un diocèse.

La nôtre est délibérément missionnaire : c’est "la perspective d’une Eglise qui naît, vit et grandit dans les réalités humaines", "portion de l’humanité" qui vit de la Parole de Dieu et se rassemble en communautés de foi.

Cette pastorale suppose des personnes et des communautés qui, avec le Christ, sont sensibles aux vrais besoins et aux vrais appels des hommes.
Elle suppose des croyants qui se laissent prendre par le Christ présent dans la vie des hommes, des personnes qui se laissent appeler à la fois par Lui et par l’Eglise et qui acceptent de faire des choix (comme dirait le Père Santaner) en vue de la ressemblance des hommes avec Dieu.

Il n’y a pas d’Eglise, en effet, sans des personnes qui se laissent appeler, non pas tellement à faire quelque chose ou à rendre service, mais à devenir ensemble des créatures nouvelles à la ressemblance du Christ.

Partout où elle est présente, l’Eglise se donne des objectifs et des moyens pour être apte à accompagner ceux de ses membres qui se laissent prendre dans tout leur être par une consécration ou une mission. Ces objectifs et ces moyens, c’est l’Eglise qui se les donne, mais ils sont rappelés et "réveillés" par le Service des Vocations.

Des objectifs permanents

  • Veiller à ce que l’Eglise appelle en permanence à la vie apostolique, au ministère de prêtre et à la vie consacrée, en vue de la mission et en tenant compte des charismes des personnes.
  • Accueillir ceux et celles qui ont conscience d’être appelés ainsi que les personnes concernées par leur appel : parents, prêtres, religieux, religieuses, laïcat ...
  • Etre attentif à la vie de ceux qui sont appelés, à leur expérience missionnaire en Eglise et à la profondeur de leur foi.
  • Agir de telle sorte que les équipes "éveil" voulues aujourd’hui par l’Eglise puissent remplir leur mission.
    Il existe une équipe d’enfants (12-15 ans) animée par l’aumônerie des enfants. L’ ACE a déjà une expérience en ce domaine.
    Deux équipes de jeunes animées par les aumôneries de jeunes. La JIC, la JICF, la JOC, la JOCF ont une solide expérience en ce domaine.
  • Participer, au nom du diocèse, à la formation des jeunes qui se préparent au ministère presbytéral.

Des moyens au service de ces objectifs.

  • Proposer chaque année une récollection à tous les jeunes concernés par un appel au ministère de prêtre.
  • Réaliser des rencontres d’aumôniers des équipes "éveil" et "formation".
    Ceci en vue d’une plus grande attention au cheminement personnel des jeunes et à la progression des équipes.
  • Préparer avec les aumôniers de ces équipes une réunion de tous les prêtres qui connaissent ces jeunes.
  • En même temps et en permanence, chercher avec tous ceux et celles qui ont part à la mission de l’Eglise comment ce souci des vocations s’inscrit dans ce qu’ils vivent et mettent en oeuvre. Il est souhaitable que le laïcat, la vie religieuse, les prêtres cherchent à "exprimer", dans les diverses instances qu’ils se donnent, leur participation à l’éveil de toutes les vocations. Chacun doit se sentir interpellé.
  • En lien avec l’Eglise entière, proposer une Journée des Vocations qui ouvre tous les chrétiens du diocèse aux besoins des hommes et de l’Eglise et à la responsabilité qui est la leur en ce domaine.

(Les dates de mise en oeuvre de ces moyens étaient toutes précisées dans le document).

Autres réflexions et questions.

  • Les points d’attention pour l’accompagnement des jeunes, ce sont leur vie, leur histoire, leur famille. - Prière, contemplation, sacrements - les mouvements, la "reprise" avec d’autres jeunes, d’autres prêtres.
  • Un SDV, c’est un carrefour, un lieu de rencontre et de communion, où l’on est soucieux d’établir la communication, de faire se dégager des convictions communes.
    Il doit être diversifié dans sa composition. Cependant, une équipe large, mise en place artificiellement ne tient pas.
  • Les orientations pastorales pour les vocations passent mal. C’est trop souvent un succédané des anciennes structures. On cherche du travail sur le terrain des autres ; on est accueilli par amitié plus que demandé.
    Les évêques et les prêtres n’y croient pas assez. On gère la crise dans un esprit défaitiste. Trop souvent dans l’Eglise, on se bat pour faire reconnaître sa propre pastorale, beaucoup plus que pour chercher ensemble.
    C’est un sérieux handicap.
  • Les SDV sont mal articulés avec les instances responsables.
  • La sensibilisation et le travail sont trop limités aux membres d’une commission. Il n’y a pas d’impact. . .
  • Les orientations sont mal perçues, souvent limitées à ceux qui les décident. Quand ça passe, par l’initiative de l’un ou l’autre, ça reste trop souvent formel... verbal... livresque.
  • L’insertion d’un SDN dans un secteur est bonne encore faut-il ne pas s’y diluer.
  • Il est nécessaire de travailler en sous-région pour faciliter les informations, les réalisations communes, les interpellations mutuelles.
  • ... Mais aussi : savoir nous émerveiller de notre propre vocation, ...
    humblement. L’initiative de Dieu, une histoire d’amour.
  • L’initiative vient toujours de l’Esprit-Saint. Donner toute sa place à la dimension religieuse.

... Autant de réflexions qu’il est bon de mettre en commun. En regrettant que tout ne puisse être relevé.
Il y faudrait un livre.