Liminaire : Initiatives...


Nous savons tous que les « liminaires » sont rédigés en dernier lieu. Le titre de celui-ci nous vient spontanément après avoir rassemblé les documents qui composent le dossier : à toutes les pages, ou à peu près, il s’agit d’initiative.

. « L’initiative de l’appel », on en parle souvent depuis quelque temps. Nous avons voulu proposer une rencontre au C.N.V. à ceux qui par leur mission d’animation, d’accompagnement ou de formation avaient quelque chose à se dire, quelque chose à nous dire, à ce sujet. C’est une recherche. Nous sentons que quelque chose devient possible. Si nous reprenons cette initiative, n’oublions pas cependant ce que nous a appris l’expérience de ces dernières années.

Pour savoir comment avancer dans ce sens, n’hésitons pas à nous rencontrer, à nous écouter, à nous laisser questionner les uns par les autres : c’est ce dont le week-end des 19-20 Mars a donné l’occasion. C’est ce qu’a permis aussi le lendemain un échange de vue entre l’équipe nationale du scoutisme et quelques responsables de la formation au ministère presbytéral.

. Cet appel, ici et là, de diverses manières, certains ont déjà pris l’initiative de le proposer. Deux types de rassemblements de jeunes nous sont ici présentés. Bien sûr, on hésite à en parler. Il ne faudrait pas vouloir y trouver des recettes. Il faut des mois, des années, pour apprécier la valeur de certaines initiatives par rapport au but qu’elles se proposent. Mais telles qu’elles existent, ces réalisations méritent d’être présentées, au moins dans le cadre de ce courrier qui se veut un « service » pour « les services de vocations ».

Initiative encore chez les religieuses, qu’elles soient moniales ou religieuses de vie active. Il semble que les régions vont désormais de l’avant ; elles n’attendent plus l’impulsion d’instances nationales pour provoquer des rencontres de sensibilisation et de formation. De telles initiatives sont prometteuses. Reconnaissons que la tâche est immense.

. La Session de Reims enfin mettra sans doute en lumière de nombreuses réalités, certaines plus discrètes, d’autres déjà connues et dont on comprendra mieux l’intérêt.

Disons que cette session semble d’ores et déjà répondre à un besoin. Elle sera l’aboutissement du processus de vérification entrepris depuis quelques mois. Elle sera surtout l’occasion d’un travail commun pour nous préciser ce que pourrait être le nouveau souffle d’une pastorale des vocations qui pourrait prendre plus d’importance dans les mois et les années qui viennent. Nous sentons cette préoccupation s’exprimer plus nettement chez les évêques ; les prêtres, les consacrées, les religieux s’interrogent aussi ; les mouvements d’Action Catholique et bien d’autres instances avec lesquelles nous sommes en contact sont plus que sensibilisés.

Ne soyons pas trop vite optimistes ; mais reconnaissons que quelque chose fermente en ce moment qui est propre à confirmer notre espérance.

. Et puis, à propos d’initiative, une recherche se fait, de plus en plus précise, sur le ministère de prêtre. Le numéro de juillet de la revue VOCATION, consacré à « La Paroisse, lieu d’appels ? », comporte aussi un article de Mgr COFFY à ce sujet (en attendant un numéro complet en avril prochain).

Nous avons tous à mieux comprendre en quoi consiste l’originalité de ce ministère presbytéral, ce qui en fait la spécificité. Avec l’apparition de nouveaux ministères, il nous arrive de ne plus savoir cerner avec précision les principaux traits de son rôle indispensable à l’Eglise, de sa signification ; mais une certitude est au moins acquise, c’est qu’il doit être pour nous le signe, le sacrement de l’initiative que Dieu reprend sans cesse de rassembler son peuple.

Souhaitons que toutes nos initiatives prennent leur source dans cet Amour là, celui que nous célébrons en ce jour de Pentecôte.

L’Equipe du C.N.V.
Paris, le 29 Mai 1977