Echos d’une rencontre


pour jeunes filles en recherche de 17 - 20 ans

  • Une question souvent posée : "A partir de quel âge peut-on inviter une fille à entrer en groupe de recherche, à participer à des rencontres avec d’autres qui ont le même projet ?.., Pour des filles encore jeunes, peut-on faire quelque chose ?... et que faire ?...
  • Pour la région parisienne, le Père J.M. REVILLON accueille les filles en groupes de recherche, en principe, à partir de 20 ans - mais il prévoit, deux fois par an,:une rencontre ouverte à des filles plus jeunes (17 - 20 ans).
  • Voici le compte rendu de l’une de ces rencontres, rédigé par Martine.

Le 7 novembre 71, nous nous retrouvions à Conflans pour une ; journée du réflexion. Nous étions onze filles, autour du soeur Dominique et du Père REVILLON. Voici ce que fut notre recherche.

LE MATIN

Notre vie s’oriente à partir de ce qu’on vit, de ce qu’on a vécu, de nos aspirations, de notre situation dans la vie.
Donc ce qu’on vit aujourd’hui est déterminant pour plus tard.
Dans un premier temps, on a essayé de voir ce que l’on vivait aujourd’hui.
On s’est posé trois questions :
1. Quels sont nos désirs profonds ? ...
2. Quelles sont les valeurs essentielles de la femme ? Comment les vit-on aujourd’hui ? ...
3. Qu’est-ce que ça veut dire "être chrétienne aujourd’hui " ? Comment est-ce que je vis ma foi ? ...

1) Quels sont nos désirs profonds ?

    "Je jouis d’un privilège, celui de connaître Jésus-Christ, j’ai à le faire partager à d’autres"...
    "Le choix de mes études (médecine) est déterminant : avoir des contacts humains, connaître les gens pour vraiment partager"...
    "J’aimerais fonder un foyer, aimer et être aimée"...
    "Dialoguer, échanger, pour moi c’est vital"...
    "Je voudrais sortir de moi, de mon orgueil, de mon égoïsme"...

  • A travers tout ce qui a été exprimé, une chose importante ressort : nous avons tous besoin d’être en relation avec d’autres, nous avons besoin de partager.
  • Toutes les personnes que l’on rencontre, tous les choix qu’on fait (études,..) déterminent ce que l’on est, ce que l’on sera. En fait, c’est avec les autres chaque jour que je construis l’avenir.

2) Quelles sont les valeurs essentielles de la femme ? Comment les vit-on aujourd’hui ?

  • Dès qu’on parle de "femme", on voit aussitôt "mère", "épouse" :

    "Une femme a une grande capacité d’amour, la mère doit aimer son enfant non pas pour elle-même, mais pour lui"...
    "Elle doit s’oublier pour sa famille"...
    "La femme est avant tout lien, don de soi aux autres, présence"...

  • Mais la femme ne se réalise-t-elle que lorsqu’elle est mariée et a des enfants ? Soeur Dominique l’exprimait ainsi : "la femme est celle qui accueille la vie, qui porte la vie, qui donne la vie"...
  • Quelques autres réactions sur la question :"Comment aujourd’hui je suis femme ?"

    "C’est plus facile de vivre en femme avec des plus jeunes parce que ça demande moins de se livrer soi-même, ça ne nous remet pas en question"...
    "A la Fac, j’ai beaucoup de contacts, c’est là que j’ai un rôle à jouer".

3) Qu’est-ce que ça veut dire "être chrétienne aujourd’hui" ? Comment est-ce que je vis ma foi ?

"Pour moi, être chrétienne, c’est faire partager ma rencontre du Christ à d’autres"...
"Vivre pleinement, voir le Christ présent dans la vie des autres, je n’ai pas le droit d’être indifférente"...
"Se sentir concernée par l’Evangile, y conformer ma vie"...
"Jésus m’aime telle que je suis, avec mes limites (sacrement de pénitence),je dois en faire autant pour les autres"...
"On est tous aimés par quelqu’un"...

Le Père REVILLON précise :

Jésus dit souvent :"Je suis votre ami",
On a une relation d’amitié à vivre avec tous.
Le chrétien est celui qui sait que Dieu l’aime.
"Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu" (Jean)

L’APRES-MIDI

Nous nous sommes posé deux questions :
1. Vie consacrée : comment ? Pourquoi ? ...
2. La vie consacrée est-elle plus évangélique que la vie laïque ? Pourquoi ? ...

1) Vie consacrée : comment ? Pourquoi ?

"Quand je rends service aux autres, j’éprouve de la vraie joie, j’ai envie de la donner aux autres"..,
"Je me suis posé la question il y a deux ou trois ans, mais c’était un peu sentimental. Pour l’instant, je ne veux prendre aucune décision"...
"Je me pose la question depuis deux ans. Je me retrouve très bien dans la parabole du "jeune homme riche". Je pense à une vie contemplative"...
"Il faut que j’aie des contacts pour y réfléchir avec d’autres"...
"J’étais très enthousiaste, maintenant je n’y pense plus. J’ai plutôt envie de fonder un foyer"...
"Je voudrais vivre pour Dieu et pour un peuple, au milieu des gens qui m’entourent, pour partager leurs joies, leurs peines"...
"C’est pour les autres, qui déterminent une partie plus ou moins grande de ma vie. Je dois être en état d’accueil".

  • Nous en concluons que la vie consacrée, on y pense. Certaines arrivent à s’exprimer le pourquoi, mais on sent qu’on doit vivre à fond aujourd’hui pour préciser plus tard le pourquoi - le comment...
  • A un certain moment, on devra faire un choix. Il se fera en fonction de tout ce qu’on aura vécu auparavant.

2) La vie consacrée est-elle plus évangélique que la vie laïque ? Pourquoi ?

  • Vivre son baptême, c’est la seule chose importante, c’est la mission de tous les chrétiens.
  • On a à réussir notre vie : pleine d’amour pour nos frères, dans l’amour de Jésus-Christ, dans la foi en Jésus-Christ.
  • La vie consacrée est un moyen de vivre son baptême".
  • Aujourd’hui, on a à vivre une relation vivante avec Jésus-Christ.
    Aujourd’hui, nous sommes responsables de l’annonce de Jésus-Christ dans le monde. On a à vivre un service d’Eglise.
  • Aujourd’hui, on a à accepter toute sa vie, toutes ses relations.

On doit se retrouver en avril. Bonne route à toutes.

C’est signé : MARTINE