A propos des foyers


Au cours de l’année scolaire 69-70, à sa demande traditionnelle de renseignements statistiques auprès des "Institutions permanentes au service des Jeunes en projet de sacerdoce ou de vie religieuse", le C.N.V. joignait, à l’intention des "Foyers", une feuille comportant cinq questions plus particulières.

Les réponses ayant paru fort intéressantes aux membres de l’Atelier chargés alors du dépouillement, ceux-ci se sont enhardis à provoquer une enquête plus précise : les très nombreuses réactions qu’ils ont reçues ont prouvé que cette recherche ne laissait pas les éducateurs indifférents.

L’année suivante fut l’occasion de recueillir à nouveau le même type d’information qui permit une comparaison fructueuse. Des contacts personnels ont donné vie, par la suite, à bien des comptes rendus écrits. La Rencontre Nationale de Conflans, les 4 et 5 avril, a provoqué d’utiles confrontations.

Le propos de cet article est de faire une rapide analyse des divers documents ainsi rassemblés, en vue sans doute de rendre un certain service. Il ne veut pourtant pas se limiter à un bilan qu’il suffirait de classer. Ce travail, déjà réalisé, grâce au concours de tous, pourra aider à poursuivre la recherche en commun.

DE QUELQUES CHIFFRES

La carte n° 1 indique pour l’année 70-71 l’implantation des "Foyers" en France. En tout, il y en avait 67, répartis de la manière suivante :

6
Foyers de 1er cycle
25
Foyers de 2c cycle
29
Foyers de 1er et 2e cycles
7
Foyers de 2e cycle juxtaposés à un 1er cycle scolarisé.
Carte N° 1

Le total des Jeunes inscrits dans des "Foyers-Séminaires" était en légère hausse par rapport à l’année précédente (2465 contre 2455) mais ceci s’explique par la transformation de quelques "séminaires- scolarises" en "foyers". Un regard sur les pourcentages d’élevés en Foyers en comparaison du total des élevés en "Institutions permanentes" illustre ce fait : 29,19 % en 69-70, 39,1 % en 70-71. Il faut dire aussi que le nombre de "Foyers" a diminué :
70 en 69-70, 67 en 70-71.

L’enquête la plus récente révèle que 94 jeunes de Foyers sont au travail. La précédente ne permettait d’en relever que 15 ; peut-être que les questions étaient ici plus clairement posées que là ; il ne semble pas, en tous les cas, qu’on puisse tirer des conclusions valables de cette progression.

Encore faut-il ajouter à ce chiffre celui des élèves qui font leurs études dans

- l’enseignement technique :
74
- l’enseignement agricole :
20
- l’enseignement commercial :
85

Et si l’on ajoute quelques situations diverses (9), on arrive à un total de :
188 + 94 = 282 garçons qui ne se préparent pas au baccalauréat.

Les renseignements enregistrés donnent aussi la possibilité de fournir les précisions que voici :

Année 69-70
Année 70-71
Jeunes en Foyers 1er cycle =
1060
1156
Jeunes en Foyers 2e cycle =
1395
1329

A ce sujet, une remarque s’impose : la baisse des effectifs en 2e cycle et l’insignifiante augmentation de ceux du 1er cycle. On doit tenir compte, du reste, qu’il s’est ouvert, en septembre 70, plus de Foyers de 1er cycle que de Foyers de 2e cycle.

Sur la carte n° 2, on a porté, par régions apostoliques, le chiffre des jeunes en foyers pour les deux dernières années.

Carte N° 2

On peut comparer cela avec le tableau ci-dessous qui donne le pourcentage des élèves en Foyers par rapport au total de ceux inscrits dans l’ensemble des institutions permanentes pour l’année 69-70.

Région
Nord..................................
34 %
"
Centre................................
16,9 %
"
Est....................................
14,2 %
"
Centre-Est..........................
32,1 %
"
Provence-Méditerranée........
25,1 %
"
Midi-Pyrénées .................. .
26,2 %
"
Sud-Ouest.........................
17,4 %
"
Ouest................................
16,3 %

N.B.- On ne possède pas .de données suffisantes pour établir les pourcentages concernant la région parisienne.

Un dernier tableau intéressera sans doute les animateurs de "Foyers" qui savent bien que l’organisation interne d’une maison dépend beaucoup de ses effectifs. On y a consigné la répartition des établissements d’après leur importance numérique :

Foyers
1er et 2d cycle

Foyers
1er cycle
Foyers
2d cycle
69-70
70-71
69-70
70-71
69-70
70-71
Effectif de
0 à 11
1
0
0
0
3
2
10 à 20
5
2
0
3
9
14
20 à 30
1
8
2
0
4
7
30 à 40
9
6
0
1
7
7
40 à 50
1
3
1
0
1
1
+ de 50
5
10
1
2
0
1

DE QUELQUES QUESTIONS

1. D’où viennent les Jeunes en Foyers ?

On serait tenté de prendre .comme écho .général la réponse particulière faite par un responsable de " Foyer" de la Région du Nord : "Quasi tous d’une Institution permanente". Ce serait peut-être déformer la vérité... mais tout juste ! En fait, quand on regarde de près, sur deux ou trois années, on s’aperçoit que si les séminaires de jeunes de 1er cycle continuent à être la première source des "Foyers 2e cycle", ici ou là, on dénombre quelques rares entrées venant "d’ailleurs".

Faut-il s’étonner de cette situation ? La majorité des maisons disent bien que leur origine est due à la transformation des "Petits Séminaires" pour des impératifs scolaires auxquels on joint, la plupart du temps, des raisons pastorales.

Très clairement, on note en plusieurs endroits, un souci d’amorcer une conversion de mentalité en n’étant plus un lieu d’où on disperse les "séminaristes", mais un endroit où l’on permet, à des jeunes de situations diverses, une occasion de ressourcement permanent.

L’avenir dira... En attendant, beaucoup souscriraient à cette affirmation qui décrit bien ce que l’on vit actuellement :

"Le rôle du Foyer n’est sans doute pas assez parvenu jusqu’à l’extérieur, puisque nous avons très peu d’entrées d’élèves venant d’autres écoles.

"Dans le monde des jeunes, il me paraît assez peu connu, sinon de ceux qui le fréquentent et d’un petit nombre qui a des relations régulières avec nous".

Souvent, plus particulièrement au niveau des Foyers 1er cycle, une inquiétude se laisse percevoir :"Viendra-t-il demain encore des Jeunes ?", mettant en avant, pour fortifier le point d’interrogation, le désarroi de beaucoup de familles qui ne comprennent pas bien le rôle d’une institution où le "scolaire" n’est plus assuré (1).

2. La spécificité du Foyer

Et pourtant, les comptes rendus semblent bien manifester que les animateurs des "Foyers" se félicitent de s’être - en un certain sens - libérés de l’enseignement.

"La situation s’est clarifiée par rapport aux établissements scolaires : on voit mieux le spécifique du "foyer". La mise en place de la "diaspora" a également permis de mieux situer le "Foyer" comme UN des moyens de soutien de garçons en recherche."

Il était parfois difficile - bien que possible - d’amener un jeune à savoir pour quels motifs plus précisément, il se trouvait "au séminaire". La face "collège" comportait de nombreux agréments qui pouvaient inciter à supporter d’autres exigences moins souhaitées.

Sous-jacentes un peu dans tous les rapports parcourus, on trouve cette volonté d’avoir "en foyers" des jeunes désireux de prendre au sérieux, dès maintenant, leur vie de baptisés ; puisqu’ils sont à l’âge où l’on s’interroge sur l’avenir, la fonction que l’on assumera comme adulte dans le monde, on part de leur désir de se demander quelle place sera la leur dans l’Eglise en tenant compte de projets de consécration formulés sous des formes très variées.

L’un ou l’autre des responsables - qui se classent eux-mêmes parmi les privilégiés

- notent l’intérêt qu’ils ressentent à "ne pas avoir d’histoire", c’est-à-dire ne pas avoir pris la suite d’un quelque chose dont la définition était - autrefois - d’acheminer vers le Grand Séminaire. Tous se retrouvent - à des nuances prés - dans cet avis :

"Il s’agit moins d’accrocher un projet de vocation au fronton de la maison que de vivre une vie chrétienne à l’âge adolescent et de telle façon qu’un jeune puisse se rendre compte que sa vocation dans l’Eglise s’éprouve dans l’apprentissage des vertus correspondant à son âge.

"On ne vient pas au Foyer parce qu’on a un clair projet de sacerdoce. On y vient se mettre en état de répondre un jour au service que l’Eglise propose à ses jeunes chrétiens au terme de leur adolescence."

La particularité d’un "Foyer-Séminaire" est donc très réelle. Elle est faite d’une attitude très spéciale d’attention permanente portée aux signes de Dieu découverts dans la vie d’un jeune pour l’aider à préciser les engagements qu’il doit prendre.

3. Insistances pédagogiques

Tout ceci a, bien entendu, des conséquences au niveau de la pédagogie. Un peu pêle-mêle - comme on les trouve ! - voici une présentation des thèmes qu’on voit cités avec le plus d’insistance.

a) Le volontariat

Il est la condition essentielle, supposée par tous, et érigée en principe :

 

  • "Etre volontaire, c’est la première condition, condition qui nous paraît encore plus importante que pour un séminaire avec institution scolaire, car l’unité du groupe ne peut se faire que sur cette volonté commune de vivre ensemble en recherche de vocation".
  • "Condition fondamentale : le garçon doit être volontaire. Ce volontariat porte sur l’acceptation d’une vie d’étude (qu’il s’agisse d’études secondaires ou d’apprentissage d’un métier), d’une vie de prière, d’un engagement apostolique, d’un style de vie et d’exigences requises pour vivre toute vie chrétienne.
    "Des motifs de ce genre : bonne ambiance, esprit de famille, petit groupe, bonne soupe (!) ne suffisent pas, c’est bien évident. Il faut de la part du garçon la volonté de vivre sa vie de Fils de Dieu."

Et c’est le même rapport qui notait, dans un paragraphe précédent :

"Le but du Foyer est d’aider des garçons à vivre ensemble ce qu’ils ont de commun : un projet de vie sacerdotale ou religieuse."

Il n’y a donc pas d’équivoque possible ; le volontariat s’étend jusqu’à ce désir de s’interroger à travers les appels perçus aujourd’hui jusqu’à la possibilité de répondre à un Appel plus particulier.

A une ou deux exceptions près d’ailleurs, on remarque à ce sujet un accord de tous.

Il va sans dire qu’il s’ensuit un climat assez original. Jeunes et éducateurs ne se situent plus comme "gardés et gardiens", pas plus que "comme enseignés et... renseignés". Un exemple, bref, net :

"Après des heures de conciliabule sur la question, finalement, la donnée essentielle, c’est, pour "les gars", partager la vie des prêtres et des religieuses".

Ceux qui étaient jadis "élèves" et les adultes sont là pour REPONDRE : les relations qu’ils entretiennent mutuellement leur font vivre une sorte de coresponsabilité. Très souvent, dans les réponses, sous le terme de Communauté - dont on reparlera - on voit bien qu’il est à la fois question des garçons et des animateurs. On retombe souvent sur des expressions comme "collaboration confiante, loyauté dans les attitudes", etc.

A quelques-uns, ce style assez nouveau de relations pédagogiques, inauguré par nécessité, pratiqué avec empirisme, paraîtrait devoir mériter qu’on y réfléchisse longuement.

A mettre au programme de nos rencontres d’équipes, de nos sessions régionales.

b) La liberté

Autour de ce thème, il faut regrouper deux idées :

  • "Dans un "foyer", on entre, on sort facilement, du moins pour la plupart :
    • "Dans notre maison, les garçons ne se sentent pas liés par l’institution, mais en apprécient le cadre souple.
    • "Le foyer est bon pour certains... à certains moments."

    Il y a là un élément dont il faut tirer parti et ne pas méconnaître car il a deux visages : il aide au volontariat - et tant mieux ! -, il peut aussi favoriser l’inconstance de l’enfant ou la fragilité de l’adolescent. On sent bien, sous certaines plumes, dans certaines "chartes", qu’on s’inquiète que ne soient pas confondues liberté et fantaisie. On ne parle plus de règlement, on annonce que l’on a fait un "contrat"... et qu’il faut s’y tenir.

  • Quand on demande : "quelle définition donnez-vus de votre Foyer ?", on trouve cette réponse, qu’on ne pouvait souhaiter plus claire :

    "Il n’est pas une maison de PROTECTION pour jeunes gens... "Il ne s’agit pas de conserver des vocations, ni de les faire "vivre à l’abri des courants ou des tentations sur tel ou tel "point de foi ou de morale. Toute notion de refuge ou de sauvegarde est étrangère à la conception éducative du Foyer".

Cela- est donc vrai .aussi qu’on n’est pas libre seulement à l’arrivée et au départ, mais qu’on l’est tout au long du parcours. Il en découle alors, d’une manière générale, de la part des responsables, un soin patient d’éduquer à la liberté.

c) Le désir de bâtir une communauté

Il y a la comme une ligne de force qui saute aux yeux lors des différents dépouillements, qui revient comme un leitmotiv à l’occasion des conversations.

  • "Ce que nous proposons ? Une communauté d’Eglise !"
  • "Les jeunes en recherche de vocation ont besoin d’une expérience de vie de communauté."
  • "Le Foyer de ... est une communauté de chrétiens acceptant de vivre ensemble une expérience de vie commune ".
  • "Croire en Jésus-Christ, c’est le reconnaître comme Fils du Père et Frère de tout homme.

    "Le chrétien se sait par lui aimé de Dieu et appelé à aimer tous les autres. Sa foi le conduit normalement à la vie communautaire ; il peut en choisir la forme.

    "Pour nous, nous avons décidé qu’elle revêtirait celle du PARTAGE de notre vie de Jeunes, ayant tout pour être ensemble une réponse au souhait d’amour que le Christ a fait aux chrétiens".

Très certainement, sur ce point, volonté réfléchie des éducateurs et désir spontané des Jeunes se sont vite rejoints. De nombreux points de suspension - et même d’exclamation - permettent de comprendre qu’on n’a pas réussi à dissiper difficultés et ambiguïtés. Mais, enfin, partout transparaît le souffle, l’ardeur que suscite cette régulière construction de groupes où les liens se veulent fraternels.

Quand on s’intéresse aux détails, au "comment se réalisent ces communautés", reviennent sans cesse les mots de "partage" et "d’équipes". La plupart des "dépliants" destinés à présenter les maisons, à expliquer les transformations, insistent sur l’utilité d’une confrontation constante entre personnes d’origines, de mentalités parfois... difficilement conciliables.

4. Le foyer et les autres

a) S’il fallait se contenter de consigner sous cette rubrique la manière dont les "Foyers" sont reconnus - ou non ! - dans les diocèses, il y aurait tout lieu d’être assez pessimiste.

Il semble bien, en effet, qu’on puisse résumer l’avis de la majorité avec ce témoignage-ci :

"Le Foyer n’est pas très connu dans le diocèse qui semble assez sceptique sur son avenir et même sa "rentabilité". Beaucoup de prêtres refusent l’idée de "vocation d’enfant" ; d’autres ont peine à imaginer qu’un Foyer puisse jouer le rôle d’un véritable séminaire. Cependant les curés de nos garçons connaissent ... et apprécient."

En réalité, en beaucoup de cas, on relate que des rencontres, des explications données occasionnellement, favorisent une compréhension mutuelle. Mais l’accompagnement des "vocations de jeunes" était jusqu’à présent quelque chose de si’"à part" qu’il faudra bien du temps pour assurer une mutation et bousculer des habitudes.

Tout de même, il faut enregistrer, comme un fait très positif, même l’amertume qui accompagne plusieurs réflexions. Partout, on ressent le besoin d’être raccroché aux forces vives de la Pastorale, et cela non pour dépasser un sentiment oppressant d’isolement, mais parce qu’on sait qu’on ne peut valablement accompagner un projet de consécration hors de l’Eglise... vivante.

b) C’est ce qui fait apprécier davantage les souhaits du genre de ceux-ci :

  • "Nous désirons offrir aux Jeunes une communauté qui soit le lieu de la réflexion sur leurs engagements".
  • "Il y aura, suivant un rythme qui est à déterminer, une réflexion sur l’insertion de chacun là où il est".
  • "Les garçons accepteront des engagements à leur taille dans les Mouvements d’Action catholique de milieu (JOC - MRJC -JIC...)"
  • "Le fait de l’enracinement demeuré une dimension essentielle de tout jeune : on ne peut en faire l’économie sans courir désormais des risques graves et pour le complet épanouissement du garçon et pour l’éducation de sa vocation missionnaire."
  • "Parce que le chrétien est un homme qui doit vivre dans le monde, que l’Eglise se veut plus que jamais une servante humble et pauvre dans un monde en évolution, le Foyer n’offre pas une expérience qui se suffit. La vie de nos jeunes est profane, et elle est celle des profanes dans leur milieu scolaire, communal, paroissial, familial."

Certes, il n’y a pas là des échos d’une pensée unanime. L’un ou l’autre a encore du chemin à parcourir. Mais ceux qui ont par derrière eux la plus longue histoire "en foyer", marchent ensemble dans cette même direction. Quelques unités à peine en font un élément de leur pédagogie - et c’est pourquoi il n’a pas paru bon de ranger cela dans le paragraphe sur les "insistances pédagogiques" - ; de plus en plus, on voit noter l’obligation d’agir de concert avec les mouvements d’Action catholique (beaucoup de foyers ont adopté leur démarche) comme de tenir compte des milieux d’origine. On n’en veut pour preuve que les conclusions tirées tout dernièrement en fin de session inter-régionale au Château de Baudrigues, dans le département de l’Aude.

* * *

CONCLUSIONS

La première qu’on puisse tirer est qu’il était difficile de donner en quelques pages un aperçu exact de tout ce qui avait été recueilli. La richesse des réponses allait de pair souvent avec leur brièveté ; il ne paraissait pas toujours honnête de bâtir une synthèse à partir de ce qui se présentait plutôt comme des "notes". On peut tout au plus formuler parfois des hypothèses, et ce n’était pas à faire ici.

On aurait donc tort de penser qu’il n’y a que ces insistances dans les perspectives des responsables de "Foyers". En feuilletant le dossier qui a servi de base principale à ce travail, on voit vite par exemple qu’on n’a tenu aucun cas du souci, retrouvé un peu partout, d’animer la vie spirituelle et de réaliser une éducation de la foi. On donnait fort peu de renseignements sur la manière de procéder...
De toutes façons, on s’était proposé de se limiter à l’étude de ... QUELQUES questions.

On en pourrait tirer une autre, et qui est toute personnelle... alors très sujette à caution !

A la lecture des pages des différents dossiers, à l’écoute des dialogues engagés lors de visites ou de sessions, il semble qu’on assiste à un profond remaniement.

Il y a quelques années - deux ou trois en général, cinq pour quelques-uns -, on a senti le besoin de reconstruire, de transformer : ceci fut fait par des éducateurs très en cheville avec des jeunes et qui ont su leur présenter ce qui correspondait à leurs souhaits.

Aujourd’hui, on sent bien qu’il faut savoir partir plutôt de leurs besoins, de leurs désirs. Le travail à faire en commun, entre éducateurs, n’est pas - n’est plus - de parfaire un système, mais tout au contraire de s’aider à écouter ensemble pour percevoir mieux et pour s’éclairer sur la réponse à donner à chacun.

Plus que jamais, la concertation est nécessaire, mais elle est déjà partout commencée. Au cours des vacances de Pâques, à Conflans, elle a, cette fois, porté ses fruits.

Max CLOUPET

NOTES -----------------------------------------------------

(1) En corollaire, il conviendrait aussi de se demander :"Où vont les jeunes des Foyers ? Dans quels collèges ?"
Dans une très forte proportion -mais qu’il est difficile de chiffrer - : dans les écoles de l’Enseignement catholique, pour tel ou tel cas exclusivement ; là aussi s’annonce une évolution. [ Retour au Texte ]