Ose ta vie avec le Christ


Dominique Rameau
responsable du SDV de Créteil


Du 24 au 28 octobre 2005, une dizaine de jeunes, accompagnés de l’évêque et de membres du service des vocations, vivaient le pèlerinage proposé par ce service.
Au programme, la découverte d’hommes et de femmes ayant répondu à l’appel du Christ. Un objectif, nous mettre nous-mêmes en attitude de disponibilité à la volonté de Dieu.

Partant d’Ivry, patrie d’adoption de Madeleine Delbrêl, la route nous a conduits jusqu’au Prado du Père Chevrier à Lyon. Passage à Nevers auprès de sainte Bernadette pour apprendre à goûter pleinement l’amour du Père, dans la vie simple et quotidienne, à La Pierre-qui-Vire pour nous mettre à l’écoute du Christ, à Taizé, au carmel de Mazille, chez les missionnaires de la Société des Missions Africaines. Bref un éclectisme spirituel au service de notre propre discernement.
Ce fut l’occasion de s’initier aussi à différents modes de prière : l’oraison carmélitaine, la méditation de saint Ignace, la prière des Heures… Une célébration du pardon nous a permis de nous remettre devant l’infinie miséricorde et la tendresse de Dieu. Un moment bouleversant !
Pourquoi les jeunes concernés ont-ils répondu à une telle invitation ? Ecoutons-les le dire eux-mêmes !
« Je me demande ce que je dois faire pour Dieu. Me mettre dans une attitude d’écoute. Quelle peut être la meilleure manière d’être catholique dans le monde d’aujourd’hui ? »
« Je suis ouvert à tout ce que Dieu me propose. Je prends le risque. J’attends tout et rien. Je me demande ce que je vais faire de ma vie. »
« A propos des figures à rencontrer : J’ai soif de découvrir leur choix pour pouvoir me guider dans mes choix personnels. Comment mieux vivre l’Evangile au quotidien. Grandir dans ma foi, avoir des images de vie ? » Et beaucoup d’autres expressions encore.

Le soir à plusieurs reprises, nous avons pris le temps de nous poser pour relire l’œuvre de Dieu dans ces journées. Voici ce que cela donne.
« Je suis marqué par l’humilité de tous ces gens (ceux rencontrés). Pourquoi être humble ? Parce qu’on a tout reçu de Dieu. Dieu agit par nous. Dans la limite de l’amour, tout devient possible. Si on demande quelque chose, il nous en donne la force.
Pour faire l’unité, savoir se recentrer sur l’essentiel, la source. La foi chrétienne n’est pas attachement à des idées mais à Quelqu’un. Ne pas avoir peur d’évoluer.
On n’a rencontré que des gens heureux qui respirent la joie de vivre.
C’est dans les moments où l’on s’apaise que Dieu peut nous parler plus facilement. Je sais que Dieu m’appelle à répondre joyeusement. Je ne sais pas ce que je vais faire mais comment je vais le faire. On n’obéit pas par soumission mais par amour. »

Comment dire après une telle expérience que Dieu n’appelle plus ? Oser proposer ou bien se taire sur la question des vocations, n’est pas indifférent. La preuve ! Une telle expérience en appelle d’autres, diocésaines ou locales.
Serons-nous de ceux qui offrent aux jeunes que nous connaissons la joie et la chance d’une si belle aventure ?

Témoignage d’un participant

Après l’aumônerie des collèges, j’ai rejoint le groupe de jeunes de l’aumônerie des lycées. Nous nous retrouvons tous les vendredis à 18 h 30. J’ai été appelé par le Père Yves-Arnaud pour participer au pèlerinage diocésain pour les vocations durant les vacances de la Toussaint.
Content de cet appel, j’ai pris ma place dans un groupe d’une dizaine de personnes de 15 à 40 ans pour vivre cinq jours exceptionnels avec le Père Evêque Daniel Labille.

Nous sommes partis sur les pas de... Madeleine Delbrêl à Ivry pour vivre l’expérience de l’amour de la vie ordinaire. A Nevers, avec sainte Bernadette pour vivre l’expérience de la tendresse de Dieu, puis à La Pierre-qui-Vire (Morvan) pour vivre l’expérience de l’écoute avec saint Benoît... Nous avons médité en marchant dans la forêt. Nous nous sommes arrêtés à Taizé sur les pas de Frère Roger pour vivre l’expérience de l’œcuménisme et de la réconciliation. Nous nous sommes rendus à Mazille pour vivre l’expérience de l’amour de Dieu et de l’amour du frère sur les pas de Thérèse d’Avila.
Un autre repère nous attendait à Chaponost (au sud de Lyon) pour vivre l’expérience de Dieu qui vient à la rencontre de tous les hommes (nous avons rencontré les prêtres missionnaires). Une dernière rencontre nous attendait à Lyon pour vivre l’expérience de l’Evangile au cœur de la vie et au cœur des pauvres sur les pas d’Antoine Chevrier avec le père Bruno Cadart qui est parti au Brésil le 31 octobre.
Enfin une dernière rencontre à Créteil pour vivre ensemble l’expérience d’être à l’image du Bon Pasteur pour tous en célébrant l’Eucharistie à la cathédrale de Créteil avant d’être envoyés dans nos paroisses...

J’ai osé ma vie et je n’ai pas eu l’impression de gâcher une partie de mes vacances. J’ai osé et cela m’a permis de prendre des initiatives, de quitter ma vie bien confortable et de me retrouver davantage dans la prière, dans l’eucharistie avec d’autres du diocèse. J’ai découvert les laudes, les vêpres et les complies. De ce temps fort, je ressors différent et je conclus en disant : le Seigneur cherche son ouvrier, le Seigneur nous montre le chemin de la vie. Il nous invite en permanence, mais savons-nous répondre comme il le souhaite ? Que veut-il que l’on fasse de notre vie ?