L’association des parents de prêtres, religieux et religieuses


Anne-Marie et Jean-Philippe Valentin
président de l’APPRR

 

L’Association nationale des parents de prêtres, religieux, religieuses (APPRR) a aujourd’hui quatre-vingts ans. La Conférence des évêques de France délègue auprès d’elle un évêque accompagnateur, aujourd’hui Mgr Poulain, évêque émérite de Périgueux et Sarlat, et nomme un aumônier national, actuellement Mgr Mollat du Jourdin. C’est donc une association de laïcs, liés à l’Eglise par le baptême et par la consécration de leurs enfants. Elle regroupe aujourd’hui environ mille trois cents familles et est présente dans plus de quarante diocèses.


Ses buts

  • Entraide spirituelle et morale entre ses membres.
  • Soutien de tous les consacrés par la prière communautaire et personnelle.
  • Soutien moral, parfois matériel, apporté aux prêtres, religieux, religieuses, spécialement aux plus isolés et aux plus âgés.
  • Engagement dans la pastorale des vocations.
  • Connaissance de la vie de l’Eglise, des ministères et de la vie consacrée.
  • Son but essentiel est « qu’aucun parent de prêtres, religieux et religieuses ne reste isolé spirituellement », comme le souhaitait le cardinal Suhard lors de sa création.

 

Ses moyens

  • Des rencontres locales
    Chaque groupe diocésain s’adapte aux besoins de ses participants et organise des réunions deux ou trois fois par an : messe ou récollection, conférences ou réunions amicales, visites aux prêtres âgés, découverte des diverses vocations dans le diocèse, ou encore des diversités pastorales…
  • Des rencontres nationales 
    En plus de l’assemblée générale annuelle, un pèlerinage national est proposé tous les deux ans aux membres de l’association. Découverte de la spiritualité d’une région et de ses saints, ces pèlerinages sont une grande source d’amitié, de vitalité, d’échanges et de partage.
  • Une revue trimestrielle, Le Lien 
    Cette revue aide à unir les membres de l’Association ; elle leur offre des éléments d’information et de réflexion sur la vie religieuse ou la vie générale de l’Eglise.

Témoignages




Comme une rampe...
Anne-Marie et Jean-Philippe Valentin

C’est difficile pour un père ou une mère, de s’exprimer sur la vocation sacerdotale ou religieuse d’un enfant. On a le sentiment très fort d’être dépassé, d’être plus spectateur qu’acteur.
[…]
Souvent, on ne voit rien venir, ou bien on se trompe. On aurait même été moins surpris si tel enfant avait exprimé ce choix de vie. Mais ce n’est pas celui-là ! Pour nous, une vie consacrée est un grand mystère. Le mystère du dialogue de Dieu avec celui qui le choisit.
Le seul souvenir positif, c’est d’avoir exprimé à plusieurs reprises à nos enfants la joie que nous aurions à avoir un fils prêtre. C’est tout. Pas de discours, pas de prière particulière, simplement essayer de transmettre notre foi : ce n’est déjà pas si simple.
Lorsque son choix s’est exprimé, après des moments d’émotion et de joie, nous avons eu le sentiment que nous devions l’accompagner, être auprès de lui comme une rampe dans un escalier, discrète et souvent inutile, mais être prêts à l’aider, pour qu’il puisse se reposer ou s’appuyer pour continuer à grimper. Nous ne nous sentions pas capables d’être cette rampe et c’est la raison pour laquelle nous avons voulu retrouver une vie spirituelle conjugale plus vivante. A cette époque, nous avons rejoint les Equipes Notre-Dame.
Aujourd’hui, nous souhaitons qu’il puisse trouver, dans sa vie, un accompagnement familial et amical fort. Nous souhaitons qu’il puisse continuer à se former, qu’il puisse rencontrer une véritable communauté chrétienne, vivante et priante, qui ait le souci du prêtre qui marche avec elle et pour elle. Nous prions souvent pour lui, comme pour nos autres enfants et tous les prêtres.


Après le pèlerinage en Alsace

Dominique de La Chapelle

Oui, je suis parti à ce pèlerinage en Alsace avec des pieds de plomb, et j’en suis revenu profondément heureux. Que s’est-il passé ?
Au départ, le mot pèlerinage évoquait pour moi tout un passé, mon enfance faite de processions, d’enfants de chœurs en rouge et blanc, de latin et d’habitudes qui m’éloignaient de l’Eglise.
Alors qu’est-ce qui m’a touché, à travers ce que nous avons vécu et les personnes rencontrées ?
La première chose, c’est ce que nous avons en commun : Dieu est venu appeler un de nos enfants et c’est une très grande grâce qu’il nous a faite, difficile à comprendre, à mesurer mais qui nous fait entrer un peu plus dans le mystère de la Foi et de l’Amour du Père pour chacun d’entre nous. Nous sommes des familles bénies par Dieu, et les personnes rencontrées au cours de ce pèlerinage ont permis des moments d’échange qui m’ont profondément touché.
La deuxième chose, et pour moi particulièrement, ce sont les trois lieux visités : le Mont-Sainte-Odile avec le recueillement auprès de la tombe de sainte Odile, le lieu où est apparu la Vierge aux trois épis et enfin le Struthof où tant d’hommes ont laissé leur vie. Les temps de prière et de silence vécus ensemble sur ces lieux m’ont semblés remplis de la prière de nos enfants, comme un bouquet qui montait vers le ciel.
Enfin l’Alsace, cette terre envahie tout au long de son histoire et qui a su garder sa tradition, sa langue et sa fidélité à la France. J’ai repensé avec émotion à mon grand-père, alsacien né à Haguenau, qui aimait profondément sa terre.

Je crois que ce qui reste dans mon cœur, ce sont trois mots : appel, prière et fidélité. On peut les méditer dans n’importe quel sens, ils définissent le choix de nos enfants.
Un grand merci à tous ceux qui ont permis que ce voyage.



Prière de l’Association



Sainte Vierge Marie, Mère du Christ souverain prêtre,
Tu es le modèle de chacun et chacune d’entre nous.

Conduis-nous vers ton Fils pour que nous puissions témoigner
de son amour et apporter la lumière de sa Parole.

Nous te prions pour nos enfants afin qu’ils soient
de vrais témoins des appels de Dieu.

Nous te prions pour les prêtres, les religieux et religieuses
et tous les consacrés, qui se sont engagés à la suite du Christ ;
pour ceux et celles qui sont parfois débordés ou harassés,
qui sont isolés ou découragés,
qui souffrent dans leur corps ou dans leur âme.

Inspire-nous des pensées, des paroles et des actions
qui les aident et les soutiennent.

Aide-nous à susciter de nouvelles vocations
de consacrés et de chrétiens engagés.

Fais qu’en union avec nos enfants
nous participions à l’extension du règne de Dieu.

Amen.