Edito


Amis lecteurs, certains parmi vous seront probablement surpris de ne pas recevoir ce qui était annoncé et attendu : un numéro dédié aux différentes formes de la vie consacrée. Comme nous vous l’avions dit, le Service national des vocations (SNV) avait comme perspective de mettre l’accent, cette année, sur la vie consacrée puisque sa mission est d’honorer les vocations presbytérales et celles à la vie consacrée. Dès avril dernier, nous avons donc travaillé en partenariat avec la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), le Service des moniales (SDM), la Conférence nationale des instituts séculiers de France (CNISF) et les autres formes de vie consacrée pour proposer des outils d’animation et de communication multiples et variés. Or fin octobre, la Congrégation pour les instituts de vie consacrée a fait savoir à la CORREF qu’une initiative du même genre était à l’étude pour l’Église universelle. En conséquence et d’un commun accord, nous avons décidé de surseoir momentanément à ce projet. Ce report imprévu nous donnera plus de temps pour préparer l’ensemble des contributions et animations afférentes à la promotion de la vie consacrée.

En conséquence, il nous a fallu produire de toutes pièces un nouveau numéro. Cette succession d’articles propose à tous ceux qui ont le souci de l’Évangile, du présent et de l’avenir de l’Église, de s’engager auprès des jeunes ; le déploiement de leur relation à la jeunesse est le signe manifeste de la vitalité de nos communautés.

Voici quelques semaines, j’interrogeais des adultes, acteurs de terrain, sur leur approche des jeunes ; par association, les premiers mots qui leur sont venus à l’esprit, s’agissant de leurs pratiques, ont été : adaptation, préparation, pédagogie, accompagnement, fraternité, responsabilité, confiance, joie. Puis, dans un deuxième temps, dès qu’ils ont approché l’idée de vocation spécifique – exprimée par un/une jeune – ce sont les mots enracinement, Évangile, appel, ajustement au réel, incarnation, charismes, qui ont surgi. C’est donc autour de ces vocables que ce numéro a été bâti.

En relisant cet ensemble, j’ai été frappée par la variété des entrées possibles et par la force de conviction des contributeurs. L’importance des rapports intergénérationnels est ici manifeste car ils restituent le jeune à une capacité d’envisager l’avenir de manière plus confiante. Ces adultes sont, auprès d’eux, des « personnes ressource », toujours bienveillantes mais nécessairement transitoires. À eux d’être attentifs à ne pas confondre abandon et séparation pour fortifier ces porteurs d’avenir ! C’est ainsi qu’ils participent à l’avènement de leur liberté d’enfants de Dieu. Une fraternité chaleureuse qui n’hésite pas à s’exposer, parcourt l’ensemble de ces pages.