Confiance en l’initiative divine et réponse humaine


Antoine Delzant
professeur émérite de théologie

 

Le monde que nous habitons a été transformé par la science et la technique. Nous avons mis à jour un grand nombre de lois et de règles qui explicitent le fonctionnement des choses. Si bien que chaque événement, chaque situation, trouve dans les connaissances que nous avons acquises une raison ou une explication. Aussi avons-nous parfois le sentiment qu’il nous faut laisser le monde aller son chemin puisqu’il est régi sans notre intervention. Cependant il y a bien des événements qui sont déclenchés par les initiatives humaines : ainsi des grands événements entre les nations, ou les événements dans les sociétés. Pour les événements de moins grande amplitude, c’est moins évident.

 

Qu’est-ce qu’une initiative divine ?

Pouvons-nous cependant reconnaître une initiative divine ? C’est moins sûr. Cependant des hommes et des femmes, à juste titre, témoignent que leur vie s’est trouvée orientée par une initiative divine, un événement qui vient ajouter un complément à une création encore incomplète. Ces événements singuliers que nous pouvons parfois vivre nous-même sont rattachés par la Bible à quelques individus remarquables qui se succèdent au fil des années. Ces hommes, au cœur de scènes particulières, vivent une vocation à laquelle ils répondent librement en exécutant une mission.

 

Le modèle de ces hommes est évidemment Abraham. Sa mission est d’aller de par le monde et d’y engendrer des fils et des filles en sorte que surgisse, au milieu d’une humanité éloignée de Dieu, un peuple nouveau qui vive en fidélité à cet appel et qui proclame dans le monde la gloire de Dieu. Abraham répond à cette mission au milieu de lourdes difficultés. Au point que la venue d’une descendance lui devient problématique. Et nous comprenons d’après le récit biblique que ce délai est là pour souligner que l’enfant qui va naître – Isaac – est l’effet de l’initiative divine tout en étant la conséquence de lois de la nature. Dieu avait promis, Abraham a fini par croire et par « obéir » à l’appel de Dieu.

 

Les hommes de la Bible

Après Abraham, il y a bien des hommes que la Bible nous présente comme interpellés par Dieu pour effectuer une mission précise. Et si ces hommes-prophètes sont demeurés dans notre souvenir, c’est qu’ils ont répondu en liberté à cet appel. Ainsi en est-il de Samuel, à qui son maître recommande, s’il entend un appel de Dieu, de répondre : « Parle, ton serviteur écoute » (1 S 3, 9). La liste de ces hommes connus ou inconnus qui ont répondu à cette initiative divine est longue à travers la Bible (He 11). Parmi eux, le souvenir de nombre d’hommes célèbres a été conservé : David, Isaïe… Marie (« Qu’il me soit fait selon ta parole »). Il ne s’agit pas de quelques noms. La liste exhaustive de tous ceux qui ont répondu à l’appel de Dieu est bien plus longue.

 

Le premier homme

D’où vient cette longue série ? Nous aujourd’hui, hommes du XXIe siècle, pouvons-nous comprendre ces interventions de Dieu dans l’histoire des hommes sans être traversés par l’idée qu’il s’agit là de représentation ? Pour passer outre à cette réelle difficulté, il faut se souvenir que ces nombreux appels sont des reprises, dans le récit biblique, d’un appel primordial « dès les temps anciens » fait au premier homme, notre ancêtre Adam. « En ce temps-là » YHWH prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder (Gn 2, 15). Il lui dit : « Tu peux manger de tous les arbres du jardin » (Gn 2, 16) et Dieu ajoute une deuxième phrase plus difficile à comprendre : « Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras tu mourras ! » Ainsi, à l’origine, la Bible place un commandement, une initiative divine, assortis d’un avertissement. Il n’y a pas de justification à cette initiative prolongée par un conseil ou par un ordre. Mais on peut dire que le Créateur demande la confiance faite à sa parole et une réponse humaine. Il ne s’agit pas d’entraver la liberté de ce premier homme, mais d’introduire Adam à cette attitude humaine qui est la confiance faite à la parole de Dieu.

On a ainsi raconté l’initiative divine comme étant de toujours à toujours : « dans les temps anciens », « en ce temps-là », « au début du monde », autant d’expressions qui racontent dans un « autrefois » imaginaire ce qui est de toujours. Ainsi on a raconté dès le commencement cette initiative divine comme étant de toujours : Dieu fit l’homme à son image. Il lui donne la vie, et lui indique quel bon usage il peut faire de ce don : faire confiance à sa Parole. Il ne s’agit pas pour YHWH d’entraver la liberté d’Adam, mais d’expliciter le bon usage qu’Adam pourra faire du don de Dieu : écouter (obéir) à cette parole en lui faisant confiance.

 

Le récit fondateur : la création

Ainsi est proposé dès le début du monde un récit fondateur dont l’articulation majeure est la suivante : un échange de confiance. Dieu crée Adam, il en a l’initiative sans aucun préalable. Puis Adam devra exercer sa liberté, dans une relation confiante avec celui qui l’a créé. Adam, en réponse à l’initiative divine – appelée désormais Création – devra répondre à cet appel, ce qui ne signifie pas l’exécution d’un ordre mais la réponse confiante et libre à la création.

Donc, de façon archétypique, Dieu a l’initiative, dans la position de créateur et l’homme répond en faisant confiance à la parole créatrice. L’histoire humaine est naturellement plus compliquée que ce schéma car l’homme est affronté à l’épreuve du mal. Sa liberté est mise à l’épreuve et il est mis devant une alternative, le bien ou le mal, la mort ou la vie.

On pourrait relire la Bible comme l’histoire de cette création continue où Dieu a l’initiative. L’initiative de Dieu, c’est la création continuée. L’homme, qui est déjà lui-même cette initiative, répond plus ou moins, au fil du temps à d’autres initiatives. La Bible raconte l’histoire de ces gestes créateurs de Dieu, à partir du schéma de l’Alliance : Dieu fait alliance avec son peuple. Il fait la promesse moyennant la Loi, du don de la vie. La création est le don de la vie. Cette histoire de l’Alliance est l’histoire de la fidélité de Dieu à l’homme, et de la fidélité de l’homme à Dieu, fidélité toujours troublée par des infidélités par lesquelles l’homme préfère la mort à la vie.

Un même schéma se poursuit au cours de l’histoire : l’initiative divine, don de la vie, don de la liberté et la réponse humaine – avec toutes sortes de manquements de la part de l’homme, manquements qui cependant ne rendent pas vaine l’initiative de Dieu. L’histoire de la confiance faite par Dieu est sans cesse menacée par l’histoire de la méfiance humaine.

 

Jésus

Cette longue histoire trouve son aboutissement dans l’histoire réelle de Jésus, qui est la réponse humaine à l’initiative divine. Dès le début de sa vie, lors de la tentation au désert, on nous présente Jésus dans la situation qui avait été celle d’Adam et Ève « au commencement ». De même que le serpent s’était efforcé de pervertir la Parole de Dieu, Satan le tentateur s’appuie sur certains versets de l’Écriture pour inciter Jésus à mettre en doute cette parole en la détournant de son sens. Il fait miroiter à l’homme-Jésus des perspectives qu’il pense séduisantes. À ces tentations, Jésus oppose la vérité de l’initiative de Dieu. Il s’agit dès lors d’écouter « toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4 ; cf. Dt 8, 3). Jésus se tiendra à cette règle tout au long de sa vie. Ce que Jésus manifeste ainsi, c’est ce qu’on appelle la « filialité ». Jésus, Fils de Dieu, fait la volonté de son Père. Aux tentatives que Jésus subit, il oppose la vérité de l’initiative divine : « Mon Père travaille, et moi aussi je travaille » (Jn 5, 17). Ceci nous éclaire sur la réponse humaine que chacun doit à l’initiative de Dieu : la réponse de Jésus est celle de la filialité. Jésus est Fils de Dieu et fait la volonté de son Père. Arrivé au terme de sa vie, Jésus va se retrouver dans la même situation, mais dans toute sa radicalité. À la volonté de Dieu qui lui donne de vivre en homme, et dans la vérité, on voit les oppositions qui se dressent. Ce n’est ni un serpent ni un démon qui le tentent, mais les scribes, les Anciens, les brigands crucifiés avec lui qui l’incitent à renier sa parole. Jésus est mis à l’épreuve et il donne à cette épreuve la réponse que Dieu attend de lui. Le serpent avait suggéré que Dieu n’avait pas voulu son bonheur. Jésus est mis en présence du mensonge : le mensonge du serpent se répercute dans toute l’histoire et Jésus le rencontre ; mensonge au désert, mensonge devant l’épreuve de la mort. À chaque fois le héros, Jésus, refuse ce mensonge et fait confiance à l’initiative divine qui est don de la vie. Même devant la mort, qui menace du fait du mensonge des hommes, Jésus fait confiance au Dieu qui donne la vie : ce que Dieu a promis, il le tiendra ; Jésus fait confiance à la promesse. Ainsi Jésus fait confiance à Dieu et donne la réponse humaine que Dieu attend.

 

L’Église à sa naissance

Les premiers chrétiens ont bien compris la personne de Jésus comme l’initiative divine conduite à son maximum, et la réponse qu’ils donnaient, comme une foi, une confiance faite au message que Jésus avait délivré, et au chemin sur lequel il appelait les hommes. « Lui qui de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu » (Ph 2, 6). Autrement dit, la réponse de Jésus à ce don de la vie, à la création, a été exactement l’inverse de ce que le serpent conseillait à la femme. Cette attitude explicite les rapports de Jésus à son Père, sa réponse à l’initiative de Dieu : le Fils fait pleinement confiance à Dieu son Père. Le Père a fait don de son Fils aux hommes et le Fils poursuit ce geste en consentant à se dépouiller de tout pour remplir sa mission « jusqu’à la mort et la mort sur une croix  » (Ph 2, 8). Le Christ n’a pas considéré cette humanité comme un don à saisir, parce que c’est un don à recevoir. Aussi, dit l’hymne chrétien de l’épître aux Philippiens, Jésus montre le chemin que chaque chrétien aura à suivre : Jésus est la confiance même et répond en toute liberté à cet appel de Dieu.

 

Une réponse humaine

Ainsi nous trouvons en Jésus lui-même cette confiance en l’initiative divine et une réponse humaine. La question qui demeure est celle de vivre nous aussi aujourd’hui dans cette alliance, de recevoir ce don, et de lui donner une réponse. Le parcours biblique que nous avons esquissé montre que l’initiative divine est à comprendre comme une création, un appel à faire venir à la vie les êtres. Autrement dit, la création est le don de la vie. Jésus est déjà initiative divine comme fils de Marie, et il répond à cette initiative par une confiance et une obéissance libre à la Parole de Dieu, ainsi fait-il venir à la vie ceux qui croient en lui.

 

Le monde qui nous est donné

Recevoir la Parole de Dieu n’est pas si aisé qu’un discours facile pourrait le laisser croire, car recevoir la Parole n’est pas seulement l’entendre, l’écouter, mais la mettre en pratique. Recevoir cette parole, cela se réalise dans notre monde. Dieu est le créateur aussi de notre monde, et c’est ce monde qu’il nous donne. Cela nous conduit d’abord à ne pas porter sur ce monde un regard négatif. On peut juger que nous vivons une période difficile, pour les hommes et en particulier pour l’Église. Mais c’est ce monde, cette société que Dieu nous donne et nous n’avons pas à le dénigrer sans cesse mais à le faire réussir. Dieu nous en confie la responsabilité ; c’est lui qui l’a créé et il ne peut être totalement mauvais. L’optimisme devant ce monde est, en conséquence, constitutif de la confiance que nous faisons au don de Dieu. Rien de plus contraire à la foi chrétienne que le dénigrement systématique des éléments du monde puisqu’ils sont créés et que ce sont eux que nous avons à gérer, à organiser et à mettre au service de l’homme. Le pape Jean XXIII appelait, je crois, « prophètes de malheur » ceux qui critiquent tout ce que notre monde nous offre. C’est donc la première façon de répondre au don de la vie. La vie donnée – la création – est la première initiative de Dieu. À nous de la recevoir comme un don et de lui donner un avenir, c’est-à-dire d’être co-créateur avec lui.

 

Liberté de l’homme

Dieu ne nous a pas seulement donné la vie, il nous a créés libres, et il fait confiance à nos libertés. Il les suscite, il les éveille, et leur ouvre des chemins. Il n’intervient pas par des signes, ou par des actions qui interféreraient avec la marche habituelle du monde. Son action, c’est la confiance qu’il fait à nos libertés, soit en les soignant par le pardon, soit en leur ouvrant de multiples perspectives. Faire de nous des créateurs, c’est ce qu’il suscite dans nos libertés, avec le Créateur. Et cette énergie qu’il donne à nos libertés n’est pas seulement destinée au monde matériel, ou à d’autres hommes, mais aussi à nous-même. Nous avons à inventer nos vies, à nous prendre en charge et à tracer notre histoire. L’initiative divine nous apparaît comme une liberté qui suscite d’autres libertés, qui ouvre des pistes et cherche à se réaliser dans le concret de la vie.

À partir de là se noue entre l’homme et Dieu une relation qui est dialogue de deux libertés. Faire confiance à l’autre homme, s’en remettre à lui et admettre qu’on ne peut exercer sur lui aucune pression, c’est respecter sa liberté et la susciter. La liberté de l’autre nous échappe parce que justement elle ne nous appartient pas. Tous les rapports avec autrui que nous pouvons nouer, s’ils sont de l’ordre de la confiance, sont rencontres de deux libertés. Et cela peut être entendu quand cet autre que nous rencontrons est Dieu lui-même. Cette confiance réciproque, ainsi que les actions qu’elle soutient, est une réponse humaine.

 

Accueillir le Christ

Faire confiance à Dieu, c’est d’abord accueillir sa Parole, qui est un appel et qui met en mouvement. Dieu donne sa Parole, son Verbe, et s’engage en humanité dans la personne de Jésus. Cette Parole, réunie par les croyants de tous les siècles est le premier don de Dieu (Jn 4, 10). À nous de nous l’approprier et de lui donner une postérité. En général, c’est par une lecture suivie, attentive, méditée que se laisse percevoir une parole ou une situation qui nous rejoint et s’adresse à notre urgence de sujet. Ce n’est pas pour autant une lecture fondamentaliste. Une lecture méditée laisse percevoir une perspective à notre situation, telle que nous la vivons. Elle nous éclaire pour nous aider à faire nos choix, à choisir nos orientations. Nous lisons l’Écriture, autant que cela est souhaitable, et en la lisant, nous percevons, de temps en temps, ce que Dieu nous donne ou nous demande. L’Écriture n’est pas un ordre, une sentence qui s’impose. Elle est un texte qui peut parler à tous les hommes, s’ils savent faire correspondre son message aux aléas de la vie.

 

Tentation de notre société

Pendant des siècles, nous avons vécu dans une problématique d’appartenance. Nous appartenions à une lignée, à une Église, à un pays, à un courant de pensée, à un groupe de jeunes. Et nous nous orientions vers la pensée commune à chacun de ces courants. Cette appartenance définissait des valeurs, des traditions, des familles de pensée. Notre liberté était naturellement une participation à ces courants. Grâce à ces cadres, chacun pouvait recevoir un sens à ses choix, se soumettre aux coutumes de sa famille, de son milieu, de son Église. Ces appartenances nous paraissaient une façon de faire confiance à l’initiative divine. Cette façon de faire a profondément changé, étant données les grandes mutations de notre société.

Aujourd’hui, nous n’acceptons pas sans discuter les appartenances à une famille, à un milieu, à l’Église. Ces appartenances apparaissent comme un système d’emprise qui dicterait les conduites. Au contraire, nous puisons dans un stock de significations celles qui sont pour notre bien et qui apportent à chacun, dans sa quête de sens, des éléments de réponse. La réponse aux appels de Dieu ne peut plus être de maintenir des comportements qui se donnent pour définitifs. Ces réponses aux appels de Dieu sont plutôt des choix toujours à reprendre, en première personne. Cette façon de voir les choses comporte une part d’indétermination, conséquence de la mise en valeur de la liberté individuelle.

 

Reconnaître les appels de Dieu

On peut en passant remarquer que ces façons de voir interrogent la catéchèse elle-même. Se situe-t-elle dans une logique d’appartenance où le jeune doit penser la volonté de Dieu comme la volonté de rejoindre les appartenances de la famille, de la classe, de la société ? Ou au contraire la volonté de Dieu sera-t-elle plutôt perçue comme un ensemble de choix possibles, à reprendre en première personne pour le bien de l’individu ? Ceci expliquerait – en partie au moins – pourquoi des jeunes renâclent aux structures, aux diverses appartenances auxquelles le jeune refuse son assentiment. Celles-ci seront perçues comme un poids, une convenance, une situation non choisie et donc quelque chose qui pèse.

Ce phénomène est très facile à repérer dans la difficulté de transmettre des coutumes, des traditions, d’une génération à l’autre. Il est perceptible dans l’éducation scolaire, mais aussi dans l’Église. Un jeune dira volontiers : « Ce n’est pas parce que ma famille est pratiquante que je dois à mon tour appartenir à l’Église. En revanche, je souhaite découvrir un sens à ma vie, à travers les diverses sphères d’activités auxquelles j’appartiens. » Donc il y a tout un travail à faire pour découvrir l’initiative de Dieu, travail de choix, de discernement, à l’aide en particulier de l’Écriture. Et quand ce travail est sinon accompli, du moins partiellement réalisé, alors il est possible d’engager sa liberté dans une réponse, dans un choix de vie appelé à se développer dans une histoire, sans se sentir enfermé dans des solutions toutes faites.

Parmi les critères de discernement, il y a à accueillir la vie comme un don, fait à notre liberté, et qui est reconnu par nous comme bon. Notre vie n’est pas n’importe quoi et nous ne sommes pas entraînés sans raison dans un monde hostile. Notre vie a un sens que Dieu nous donne à choisir dans la liberté. À nous d’en être responsables. Faire confiance au Créateur, c’est d’abord et avant tout aimer la vie. Cette confiance en la vie n’est pas réservée à ceux pour qui la vie est facile. Il y a de nombreuses personnes, qui tout en ayant bien des épreuves à traverser, ont un rapport à leur vie plus positif que des gens à qui l’existence semble sourire sans gros problèmes.

Le don que Dieu nous fait, c’est celui d’inventer nos vies, avec tous les moyens dont nous disposons, et malgré les obstacles que nous rencontrons. C’est d’inventer des relations avec les autres hommes, et finalement inventer notre rapport à Dieu. C’est de créer un monde de dialogue entre des libertés, un monde d’engagement commun, c’est-à-dire une alliance. Il en va de même avec Dieu. Le don de Dieu a de nombreuses formes ; du don primordial qui est la vie, en passant par la Parole créatrice, jusqu’à celui de son Fils Jésus « qui s’est livré pour nous ».