Si maintenant il faut avoir le souci des vocations !


Monique Baudry
accompagnatrice de l’équipe fédérale d’ACE
diocèse de Luçon

Dans le but de préparer le congrès des vocations de la région Ouest, le service diocésain des vocations a invité notre mouvement, l’Action catholique des enfants, à s’exprimer, à partager notre réflexion sur la question des vocations.Cela a soulevé quelques réactions dans l’équipe fédérale : « Si maintenant il faut avoir le souci des vocations ! Le travail ne nous manque pas à l’ACE ! » Finalement, le travail de réflexion en partie avec l’équipe fédérale puis avec la permanente a été très intéressant : il nous a permis de redécouvrir la place de chacun dans la vie de notre mouvement. Beaucoup de laïcs ont une mission pour l’ACE, en plus petit nombre des religieuses sont aussi présentes, les prêtres accompagnent les responsables, leur présence est indispensable. C’est ensemble que nous avons à porter le message du Christ.
Au nom du mouvement, je suis donc partie pour le congrès, avec un peu d’appréhension. En effet, quelques personnes me décourageaient un peu : « Ça va changer quoi ? Depuis le dernier congrès, rien n’a bougé… et puis tu vas trouver des sensibilités très différentes ! » Je me suis dit intérieurement : « Il faut que je parte avec le désir d’écouter, de recevoir, d’accueillir, de me laisser interpeller par la parole de l’autre, des autres.Vivre le congrès dans la confiance ! »

Ce que je retiens de ce temps fort, pour moi, pour nous tous…
• D’abord d’être heureuse d’être ce que je suis : femme, épouse, mère. Vivre bien ma vocation de baptisée, heureuse aussi de vivre une mission en Eglise, pour un temps donné ! Etre à l’aise dans ma propre vocation !
• Accueillir les autres vocations et apprendre encore plus le dialogue, la co-responsabilité, nous estimer les uns les autres, nous soutenir…
• Ensemble, nous sentir plus responsables de l’appel, quel que soit notre état de vie, témoigner de notre bonheur de croire auprès des enfants, des jeunes, des adultes qui nous entourent, avec « douceur et respect ».
• Pour nous laïcs, prendre toute notre place dans la vie du monde, y reconnaître tout ce qui s’y vit de bon, s’engager pour un monde meilleur… faire confiance.
• Faire connaître le Christ, oser proposer une expérience en Eglise, ce qui implique personnellement de toujours recentrer ma vie sur le Christ, de m’imprégner du message de l’Evangile.
• Accepter de ne pas tout maîtriser.Tout ne dépend pas de nous. Dieu le premier nous cherche, vient à notre rencontre… « Le vent souffle où il veut » (Jn 3, 8).

A mon retour en équipe fédérale, j’ai pu donner les échos de ce temps fort. Nous voyons la possibilité de travailler davantage avec le service diocésain des vocations, en particulier pour les temps de réco que le mouvement propose aux enfants en club.
Je crois que les membres de l’équipe fédérale découvrent davantage l’importance de porter à leur manière le souci des vocations.Interpellation aussi sur le sens que nous donnons à notre vie… Comment le mariage est-il aussi une vocation ?
A ceux qui ne m’encourageaient pas à partir, je peux dire que je ne reviens pas avec des réponses toutes faites sur la place des femmes… Pourquoi pas des femmes ordonnées… ou sur le mariage des prêtres, etc. Là n’était pas la question.
Je reviens renforcée dans l’idée qu’il faut travailler et être habité par ce souci de l’appel, et reste convaincue que le Christ nous ouvre le chemin du bonheur.Il faut oser le proposer à d’autres en respectant la liberté de chacun.