Edito


Brigitte RICHE

Le mariage est d’abord un état de vie, au même titre que le célibat.Faut-il le qualifier de « vocation », comme les vocations de prêtres ou de religieux ? L’évolution de la société fait qu’aujourd’hui, on n’est plus obligé de se marier.Le mariage redevient un choix, une démarche faite par deux personnes qui veulent s’engager ensemble sur la route de l’amour et souhaitent vivre, au sein de cette réalité humaine, la suite du Christ.

« La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur ; elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur consentement personnel et irrévocable. » Ce texte conciliaire (Gaudium et Spes, n°48 §1) rappelle d’abord que le mariage est une réalité naturelle où s’exprime l’amour de l’homme pour la femme et réciproquement. Il reconnaît également un don et un projet du Dieu créateur.S’il y a don, s’il y a projet, il y a appel ; s’il y a appel, il y a réponse. Y a-t-il une vocation au mariage ? Vocation de chacun ? Vocation du couple ? Vocation au mariage ou dans le mariage ?

Pour essayer de clarifier ces questions, nous aborderons les perspectives bibliques, théologiques, liturgiques, pastorales et spirituelles du mariage.

Un jeune doit découvrir qu’être chrétien, c’est être appelé et répondre oui à Dieu.La contribution des mouvements travaillant dans le domaine de la préparation au mariage pourra éclairer la réflexion de ceux qui accompagnent les jeunes dans les choix décisifs de leur existence.

Les Evêques de France avaient déjà travaillé le dossier du mariage en novembre 2001.L’Assemblée plénière de Lourdes 2002 a publié un message final, Le mariage, acte d’espérance, dont voici un extrait : « Vous, les jeunes, n’ayez pas peur du mariage ! La véritable liberté n’est pas dans la crainte, ni dans le refus de s’engager.Au contraire ! Apprenez à découvrir la joie et l’enrichissement du don sans retour. Dans le mariage, Dieu s’engage avec vous, L’Eglise vous accompagne. »