Une bonne nouvelle pour un diocése


A la demande de Mgr Favreau, le diocèse de Nanterre vient de bénéficier de l’implantation de trois nouvelles communautés religieuses.

M. Christian GALLOT

Pourquoi une bonne nouvelle ? Une voisine des sœurs me le dit très simplement : « Quel dommage qu’elles ne soient pas plus nombreuses, surtout dans les quartiers difficiles ! »

Mais qu’apporte donc une communauté ? D’abord une présence spirituelle, fondée sur la prière, la méditation et l’eucharistie. Ensuite, le témoignage d’une vie communautaire, même si les effectifs sont réduits. Enfin, un service compétent et dévoué, dans la paroisse ou dans le quartier.

On comprend pourquoi l’évêque les réclame, pourquoi les gens apprécient !

Elles se ressemblent : congrégations originaires de l’Ouest de la France, communautés implantées de préférence dans la banlieue populaire, religieuses enseignantes ou infirmières à la retraite, volonté de répondre aux besoins immédiats de l’Eglise et de la cité, mais aussi de faire le lien, de favoriser des responsabilités et, surtout, attention particulière aux petits, aux pauvres, aux exclus.

Mais chacune a sa propre figure. En premier, par sa spiritualité : il faudrait sans doute vivre avec elles pour bien comprendre la richesse spécifique qui les inspire.

Pour les Sœurs du Christ Rédempteur à la Garenne-Colombes, c’est la justice de Dieu qui réalise ses promesses et fait vivre l’homme ; pour les Filles du Saint-Esprit à Puteaux, c’est justement l’Esprit qui baigne leur existence et les pousse à l’action. Pour les Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus à Asnières, c’est la proximité et l’amour de Jésus qu’elles incarnent dans les réalités du monde. En les entendant parler, on découvre un peu leur attachement à cet aspect particulier du mystère divin sur lequel elles ont fondé leur vie.

Ce qui les distingue aussi, ce sont leur degré d’engagement et la nature de leurs activités : les Filles du Saint-Esprit et les Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus, qui viennent de s’installer, en sont encore au stade de l’observation et des prises de contact. Les Sœurs du Christ Rédempteur, présentes depuis plus d’un an, sont déjà insérées dans leur paroisse et dans leur quartier. Leurs engagements sont aussi très divers : aumônerie dans l’enseignement ou la santé, catéchèse, liturgie, entraide scolaire, associations locales religieuses et laïques, Secours Catholique... Il faudrait du temps pour détailler toutes leurs activités.

Certaines ont des lettres de mission de l’évêque pour des tâches pastorales. La communauté de Puteaux s’apprête à recevoir prochainement deux novices. Et les projets sont aussi différents… Ces communautés qui, bien sûr, s’inquiètent un peu de leur âge et des difficultés de recrutement, restent optimistes et rayonnent bien au-delà de leur quartier.

Oui, Madeleine, Maria, Anne, Jacqueline, Anna, Anne-Marie, Blanche, Marie-Paule, Marie-Gaby, Edith, en voyant votre accueil chaleureux, votre spiritualité incarnée, votre attention dynamique à tous ceux qui vous entourent, votre joie de vivre, j’ai compris que le diocèse pouvait, comme à toutes ses religieuses, vous dire un grand merci.

Eglise des Hauts-de-Seine,
n°278, mars 2002.