L’Eglise rassemblée et les vocations


A la lumière de son expérience des grands rassemblements, notamment celui de Manille l’hiver dernier, le Père Dominique Lebrun, responsable du SDV de St Denis-en-France, détaille les enjeux liés à l’éveil des vocations.
On pourra aussi se reporter à son compte-rendu de Manille dans les Pages Jaunes de ce numéro.

Les grands rassemblements se multiplient, dit-on. C’est l’une des formes actuelles de la pastorale des jeunes, en France et ailleurs. Comment la pastorale des vocations se situe-t-elle par rapport à ce phénomène ?
Sans doute, conviendrait-il de faire une analyse approfondie. Les quelques réflexions qui suivent ont pour seule prétention de poser des questions et d’apporter des convictions au dossier. A d’autres de réagir. Elles sont l’écho d’une double pratique : d’une part, celle d’une quinzaine d’années au service des grands rassemblements de jeunes mais aussi d’enfants et d’adultes en Ile-de-France, à l’étranger et dans le cadre des Journées mondiales de la jeunesse ; d’autre part, celle de cinq années au Service des Vocations d’un diocèse de la périphérie parisienne.

Premières observations :
- Plusieurs candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse ont témoigné de l’importance pour leur vocation de ces rassemblements. Cela est vrai à différents niveaux. Pour certains qui sont les plus nombreux à témoigner, ces rassemblements ont été un moment fort soit parce qu’une parole les a touchés, soit qu’ils ont été le facteur déclenchant. Rarement j’ai entendu, directement ou indirectement, un candidat à une vie consacrée dire qu’il y avait trouvé sa vocation comme on peut le dire d’un mouvement comme le scoutisme, de la famille ou de la rencontre avec un prêtre.
- Le facteur déclenchant est celui qui permet de commencer le chemin qui mène d’une conviction intérieure à l’appel de l’Eglise en passant par l’accueil du discernement de sa vocation. L’élément essentiel est le caractère ecclésial : "Une lecture proprement théologique de la vocation sacerdotale et de la pastorale qui la concerne ne peut se faire qu’à partir du mystère de l’Eglise", affirme le pape dans la première exhortation apostolique qui traite de la pastorale des vocations (1). Evidemment le premier mérite de ces rassemblements est de révéler à l’Eglise et au monde une part de son mystère. Il n’est donc pas étonnant qu’ils impriment de leur marque la vocation des participants.

L’effet ou la cause ?

Au début de ces réflexions, il faut accepter, autant que cela soit possible, de vérifier que nous ne naviguons pas en plein sophisme. Puisque les grands rassemblements se développent et sont proposés à la population baptisée et plus particulièrement comme des temps forts pour la jeunesse, n’est-il pas normal que ceux qui répondent à un appel disent ensuite avoir été marqués par ces rencontres ? N’est-ce pas le développement parallèle de la présence multiforme des Services des Vocations dans les grands rassemblements qui permet ou provoque ces observations positives ?
Ces interrogations conduisent à trois remarques :

En premier lieu, les grands rassemblements se sont imposés dans la pastorale des jeunes sur l’intuition de quelques-uns et d’une manière quasi providentielle. A ma connaissance, il n’y a pas eu, par exemple, de collusion réfléchie entre la demande de Jean Paul II pour l’année de la jeunesse en 1984, qui a conduit aux Journées mondiales de la jeunesse, et des initiatives plus locales qui, depuis, se sont rejoints. De même, les rassemblements ont progressé dans divers horizons ecclésiaux sans connivences particulières, par exemple les assemblées de la JOC et les sessions de Paray-le-Monial organisées par la communauté de l’Emmanuel.

En deuxième lieu, il ne faudrait pas se croire en présence d’un phénomène nouveau au sens de totalement inédit. Les rassemblements semblent être une manière contemporaine de faire un pèlerinage. Cela demanderait une vérification mais ceux qui ont vécu la Journée mondiale de la Jeunesse à Denver en 1993 ont mesuré combien il était possible de vivre cette démarche comme la rencontre avec l’humanité sanctifiée par le Christ. La Terre sainte, référence fondatrice de tout pèlerinage, s’étend à tous les hommes touchés par le salut dès l’instant qu’ils sont constitués en peuple.

En troisième lieu, il est évident qu’il n’y a pas de recettes pour produire des vocations. La mise en relation des grands rassemblements avec les vocations, dans ce numéro de la revue du Service National des Vocations, ne peut avoir de sens que dans la mise en évidence des lieux porteurs et de ce qui fait la vitalité de l’Eglise. Vouloir aller plus loin serait chercher à mettre la main sur les vocations. Par définition, cela est voué à l’échec. Enfin, et dans le même sens, identifier ce qui fait des grands rassemblements des lieux privilégiés de vocations ne dispensent pas de travailler à la purification de l’Eglise et de ses membres. : Ecclesia sancta simul et semper purificanda, dit le Concile (2).

L’Eglise rassemblée et les vocations

De quoi parle-t-on quand sont évoqués les grands rassemblements ? Il serait utile de dresser une typologie de ces événements. En attendant, il est possible d’énumérer quelques critères constitutifs des grands rassemblements et qui permettent de les différencier. Autour de chacun de ces critères il est possible de mettre en évidence les enjeux pour la pastorale des vocations.

Le nombre

Un rassemblement, dans le jargon ecclésial, est une assemblée dont le nombre excède de manière significative ce que les participants ont l’habitude de connaître. Mais, il faut distinguer entre un rassemblement de quelques centaines, de quelques milliers et de quelques dizaines voire centaines de milliers.
Du point de vue de la pastorale des vocations, le nombre est positif d’abord en terme de croissance. Comme dit le pape, "la vocation chrétienne, dans toutes ses formes, est un don destiné à l’édification de l’Eglise, à la croissance du Règne de Dieu dans le monde". Le nombre permet aussi une variété dans les témoignages. Si la rencontre d’un prêtre peut être un ressort vocationnel, il peut aussi fermer si celui-ci s’apparente trop à un modèle unique. Le jeune pourrait aussi croire que la vocation n’est pas pour lui puisqu’il ne ressemble pas au prêtre, au religieux ou à la religieuse qu’il rencontre exclusivement.
Le nombre inhabituel permet aussi une parole inhabituelle. Je pense particulièrement à l’appel plus direct qui peut être lancé à un grand groupe. Une chose est de dire à une équipe de six ou sept jeunes : parmi vous, l’Eglise souhaite que des garçons et des filles se lèvent pour dire "oui" à la manière des apôtres ; autre chose est de le dire à mille jeunes !
Le plus important réside peut-être dans ce passage du petit nombre au grand nombre et inversement. Bien accompagné, cela permet de découvrir la simultanéité et la vérité de la double appartenance au petit reste choisi pour annoncer, et l’innombrable foule des sauvés par l’unique Jésus-Christ. A chacun de ces passages, s’opère une sorte de purification des tentations inhérentes aux deux situations, lorsqu’elles sont isolées l’une de l’autre. C’est ainsi que la vocation se perçoit, non comme un don mérité, mais comme un charisme au service des autres et, donc, une grâce gratis data.(3)

La durée et la fréquence

Ce double critère est voisin de celui du choix des activités proposées qui sera envisagé plus loin. Cependant, l’implication des participants sera de nature très différente selon qu’il y a un partage de vie sur plusieurs jours ou un simple passage pour une célébration. Et on peut penser aussi que la fréquence du rassemblement, indépendamment de l’identité des participants, a son importance.
La fréquence est un élément plus récent dans les rassemblements. S’installe comme une tradition des rassemblements. Des jeunes sont allés à un rassemblement et attendent d’aller au suivant. Cela est vrai, par exemple, pour le pèlerinage de Chartres mais aussi pour d’autres rassemblements qui ne sont pas liés à un sanctuaire. D’une certaine manière, ils y trouvent des balises pour leur vie. Bien entendu, nous n’ignorons pas les effets négatifs d’une pastorale qui ne serait construite que sur des temps forts. Mais, plus profondément, il faut souligner l’intérêt d’une telle dynamique qui rapproche les rassemblements des pèlerinages. Ils deviennent comme ces lieux où l’on sait bien que l’on ne va pas demeurer. L’illusion de l’euphorie des temps forts est moindre lorsqu’ils se répètent.
En revanche, la répétition évoque l’insertion dans une tradition et, du même coup, ouvre un avenir. Les participants à un deuxième FRAT (4) manifestent souvent le désir de revenir, non plus seulement comme participant, mais aussi comme jeune. Peut-on dire que pour eux, le rassemblement est signe que l’Eglise a un avenir ? En quelque sorte, si le Frat existe depuis plusieurs générations de jeunes... il n’a pas de raison de se terminer demain. L’Eglise, devant eux, s’ouvre un avenir. Plusieurs ont fait remarquer, a contrario, que l’absence de forme repérable dans le temps des vocations a été un facteur et demeure un facteur de non engagement. Comment un jeune peut-il s’engager s’il ne voit pas où il va ?

Les invitants

De ce point de vue, il est important de distinguer entre un mouvement ou une congrégation religieuse, entre un service d’Eglise (catéchuménat ou exercice de la charité) et un diocèse avec son évêque. Celui-ci a, seul, une prétention authentique de monopole puisqu’il n’y a pas d’Eglise sans évêque.
Ceci est un point délicat. Ce n’est pas avec la même force qu’une invitation peut être faite selon que son auteur est l’évêque ou un délégué de celui-ci ou bien un responsable d’un mouvement. De mon point de vue, il y a une différence de degré qui confine à la distinction de nature. Dans le premier cas, il peut s’agir d’une véritable con-vocation, dans l’autre il me semble que l’on soit avant tout dans l’ordre de l’invitation. Du côté de la vocation, cela pourrait correspondre à la différence qui existe entre le projet d’un jeune qui souhaiterait donner deux ans de sa vie à la coopération et celui qui répond à un appel radical à donner sa vie. Le premier répond à une invitation et détermine la forme de la réponse ; le second abandonne jusqu’à la détermination de la réponse (à durée indéterminée) en réponse à une convocation.

Les invités

Il serait peut-être plus juste de parler des convoqués - mot qui a la même racine que vocation. Là, encore, le rassemblement sera d’une nature différente selon qu’il rassemblera une tranche d’âge, une catégorie socioprofessionnelle, des membres déjà associés ou bien extérieurs à l’association ou bien encore tous les baptisés d’une région.
En complément à ce qui vient d’être dit pour les invitants, il faut reconnaître aux congrégations ou associations le pouvoir de convoquer leurs membres et d’inviter des personnes extérieures. Mais cela n’emporte pas nécessairement la possibilité de recruter, au sens où cela fait appel à une réponse globale et radicale. Il est important que les témoignages donnés par des religieux manifestent clairement qu’ils sont témoignages d’une consécration religieuse dans un charisme déterminé.
Tout ce qui permet aux jeunes de sortir d’eux-mêmes est certainement favorable aux vocations. Il y a peu, on parlait facilement d’un certain anéantissement de soi-même ; la personne devient seulement une parmi tant d’autres. Cela peut être une voie de purification pour une vocation qui s’appuierait, d’une manière pas forcément illégitime, sur l’ambition.

La pédagogie

Ce critère est infini. Signalons quelques questions qui manifestent les grandes différences possibles d’un rassemblement à l’autre. Quelles sont les activités proposées et à quel rythme ? En particulier, comment le libre-arbitre de chacun se trouvera-t-il engagé ? La place des célébrations et des réflexions. Le lien entre le rassemblement d’une part et la préparation et le suivi, d’autre part.
La visibilité des vocations dépend en grande partie des choix pédagogiques et pastoraux. Dans mes expériences personnelles, les célébrations de la réconciliation, bien que difficiles à mettre en oeuvre pour plusieurs milliers de jeunes, ont le grand mérite de manifester très clairement le ministère sacerdotal. Les jeunes qui éprouvent à ce moment-là une profonde joie et vivent de véritables retournements voient et entendent ce qu’est le prêtre.

Le thème

On pourrait distinguer entre un thème biblique ou spirituel et un thème plus marqué par les événements et la vie des participants.
Evidemment, le thème peut avoir une influence sur la question de la vocation. Mais il ne faut pas surestimer celui-ci par rapport à l’impact de l’événement pris en lui-même. Qui, aujourd’hui, parmi les cinq mille jeunes d’Ile-de-France participants à la Journée mondiale de la jeunesse à Czestochowa, se rappelle du thème développé ? Ils n’ont certainement pas oublié les aspects visuels et concrets de l’événement.
Aussi pour les vocations, est-il important de favoriser la rencontre des témoins de la vocation religieuse ou sacerdotale plus que de chercher à l’inclure dans les thèmes de discussion.

En terminant ce parcours descriptif, il apparaît que l’élément central est la manifestation d’une ecclésialité qui n’est pas seulement la résultante d’un compromis ou d’une décision commune mais qui apparaît avant tout comme donnée. L’Eglise et l’appel de l’Eglise précèdent la réflexion sur le contenu du message. C’est l’une des difficultés du jeune homme riche. Cette ecclésialité est constitutive de la vocation même si, malheureusement, dans le langage courant, l’Eglise n’apparaît que pour vérifier la vocation qui serait née dans l’intimité, voire le secteur privé de la vie d’une personne. Lorsque le pape parle du discernement, il précise qu’"une telle intervention de l’Eglise fait partie de la vocation au ministère presbytéral comme tel" (5). Il me semble que c’est vrai pour les autres vocations spécifiques.

L’investissement du Service des Vocations

Si les rassemblements rendent visibles les traits du visage de l’Eglise composée de multiples membres, les Services de Vocations doivent-ils s’y engouffrer ou les multiplier ?

Participants et non organisateurs

Il est parfois demandé aux Services des Vocations de rassembler. Il me semble que ce n’est pas leur rôle sinon par suppléance ou dans un contexte particulier. Ce peut être, dans un diocèse, un lieu utile pour que différents acteurs de la pastorale de la jeunesse puissent se parler, voire agir.
En règle générale, les Services des Vocations doivent tenir que leur but est, le plus tôt possible, de disparaître, du moins pour la tâche la plus extensive qui leur est dévolue : celle de sensibiliser les différents acteurs de la pastorale de la jeunesse à la question des vocations. En conséquence, il faut laisser aux autres le soin de rassembler, même si le thème est celui de l’appel de telle manière que ce soit eux qui portent le souci de la pastorale des vocations.
Par ailleurs, il y a une véritable difficulté de parler des vocations spécifiques devant une population de jeunes dont le lien d’intimité avec le Christ est loin d’être celui que l’on suppose vital pour répondre à de tels appels. Le Service des Vocations est alors entraîné à diluer la question spécifique même si certains peuvent aujourd’hui témoigner qu’ils ont découvert la foi et leur vocation en même temps.
La participation des SDV est bienvenue dès la préparation. Son souci premier n’est pas le recrutement. Même si, bien sûr, on ne peut s’interdire de lancer l’appel de manière claire et directe comme nous l’avons évoqué plus haut, il convient que le peuple rassemblé le soit de telle manière que l’appel y résonne comme de l’intérieur. Ainsi, le SDV pourrait avoir une attention - sans doute partagée par les organisateurs - sur certains points qui sont à la base de toute vocation :
- Comment la structure dialogale de la foi sera-t-elle manifestée ?
- Comment chacun verra sa liberté intérieure respectée et croître ?
- Comment la perspective du Royaume sera-t-elle présente ?
- Comment la diversité des membres de l’Eglise sera-t-elle prise en compte ?
- Quel sera l’équilibre entre la mission et le regard intérieur sur la communauté ?
- Quel espace pour la prière personnelle et communautaire ?
Cette première tâche me paraît essentielle.

Service d’information

Les SDV peuvent être appelés à être présents sur le site même du rassemblement. Souvent, il leur est justement proposé de tenir un stand. A l’heure actuelle, il est nécessaire d’avoir un lieu d’information car bien des chrétiens sont ignorants de la vie des personnes qui sont à leur service et des filières de formation.
Dans ce domaine, tous les moyens sont bons : exposition, vidéo permanentes, montages diapositives, revues, dépliants ou tracts à emporter, personnes disponibles pour répondre aux questions, etc. Il est important que ces dernières personnes ne soient pas exclusivement des religieux(ses) ou des prêtres afin de manifester que les vocations sont l’affaire de tous..
Une certaine continuité dans la présence peut être intéressante ; il m’a été signalé qu’il arrive que des personnes passent plusieurs fois au stand des vocations dans le même rassemblement ou bien même que, pour des rassemblements réguliers, certaines personnes viennent et reviennent.

Service d’accueil

Au-delà de l’information, le Service des Vocations peut remplir une tâche d’accueil. En principe, ses membres ont une certaine pratique de l’écoute. Pour que cela puisse jouer son rôle, il faut certaines conditions : un lieu à la fois discret et accessible facilement. Il est bon que ces lieux soient bien signalés et indiqués dans les livrets des participants. Il convient aussi que les permanents adultes ne se parlent pas entre eux lorsqu’ils attendent afin de ne pas éloigner des jeunes qui hésiteraient à interrompre une conversation d’adultes. Ceux qui viennent avec une demande de dialogue sont souvent des personnes en difficulté.
Lors d’un rassemblement récent, deux types de lieux avaient été prévus : une tente "vocation" et des tentes "rencontre-accueil-partage". Toutes étaient animées par les Services des Vocations. Chacune a joué son rôle étant entendu que la publicité ne doit pas être mensongère. Les tentes de la seconde catégorie étaient de fait des tentes ouvertes à tout sujet. En certains cas, il m’est arrivé de renvoyer à la tente des vocations.

Service d’animation

En certains cas, il est souhaité que les Services des Vocations participent à l’animation. Comme nous l’avons déjà dit, cela ne semble pas souhaitable qu’ils prennent en charge directement et de manière globale un rassemblement ou un temps du rassemblement. Les responsables de la pastorale des jeunes sont les mieux équipés pour assurer cette tâche. On favorisera donc la prise en compte d’éléments de l’animation.
De nombreuses expériences sont maintenant connues dans ce domaine de l’animation vocationnelle : jeux, temps de prière, carrefours et réflexion à partir de questionnaire, méditations à partir de la Parole de Dieu, spectacle musical, catéchèse, etc.

Conclusion

Nous avons peu évoqué les questions que posent les grands rassemblements à la pastorale en général et à la pastorale de la jeunesse en particulier. Elles existent. Mais ne serions-nous pas pris au piège d’accorder une trop grande importance aux rassemblements en s’appesantissant sur ces questions !
Un parti-pris d’expérience conduit à participer à ce qui est aujourd’hui une manifestation de la vitalité de l’Eglise. Il est certain aussi que cela ne saurait être le seul lieu d’investissement de la pastorale des vocations.
Il est heureux que ce numéro de "Jeunes et Vocations" ait pris le titre de Pèlerinages et grands rassemblement , surtout si l’on comprend que ces deux réalités peuvent se recouper. En tous les cas, elles s’éclairent l’une l’autre pour nous dire que l’Eglise est le Peuple de Dieu en marche : avec ses pasteurs que Jésus a promis ; avec ses serviteurs qu’il a constitués ; avec ses témoins du Royaume ; avec ses hérauts de la mission.

Dominique Lebrun
responsable du SDV de St Denis-en-France

Notes :

(1) Pastores dabo vobis, n°34, p.92. Dans les notes la page renvoie à l’édition du Cerf (Paris 1992) qui donne le texte en français avec une introduction de Raymond Deville, p.s.s. [ Retour au Texte ]

(2) Lumen gentium, Constitution sur l’Eglise, n°8. Voir aussi Unitatis redintegratio, décret sur l’oecuménisme n°4 [ Retour au Texte ]

(3) cf. Pastores dabo vobis, n°35, p.94 [ Retour au Texte ]

(4) Rassemblements des collégiens (4e et 3e) d’Ile-de-France à Jambville (Yvelines) les années impaires et des lycéens à Lourdes les années paires. Les deux derniers ont rassemblé respectivement douze mille et six mille jeunes et animateurs. [ Retour au Texte ]

(5) Pastores dabo vobis, n°35, p.9 [ Retour au Texte ]