Edito


Au moment où, à Rome, se déroule un Synode sur la vie consacrée, ce numéro de Jeunes et Vocations, écho d’une session organisée conjointement au mois de juin dernier par le Service des Moniales et le SNV, vient tout à fait à son heure.

Certes la vie contemplative n’épuise pas toute la richesse et la diversité de la vie consacrée. Mais elle en est la forme la plus ancienne et, semble-t-il, la plus facilement repérable. A ce titre-là, elle joue en quelque sorte un rôle de matrice et de modèle. On se sent renvoyé à l’épisode évangélique du repas de Jésus chez Marthe et Marie, et de l’enseignement que Jésus donne à cette occasion.
Il est bien vrai que de nombreux jeunes passent, transitent ou frappent à la porte des monastères. Ces lieux ne seraient-ils pas appelés aujourd’hui à devenir plus que jamais endroits privilégiés d’une pastorale des vocations "ecclésialement bonne" ? Encore faut-il qu’ils existent et qu’ils puissent se renouveler. C’est ce qu’il m’arrive souvent de dire, à un autre niveau , au sujet des Eglises locales.

Dans la foulée du Synode, quelques béatifications auront lieu le 20 novembre, dont celles de plusieurs religieuses. En raison de mon appartenance à une Eglise locale spécialement honorée, je ne puis m’empêcher d’évoquer l’une d’elle : Agnès de Langeac, jeune prieure d’un monastère de dominicaines, à l’origine, par ses conseils à J.-J. Ollier, des premiers séminaires sulpiciens de France.
Une preuve de plus, s’il en était besoin, que "toutes les vocations se tiennent", selon l’expression de Mgr Duval à la dernière assemblée des évêques à Lourdes.

Claude Digonnet