Edito


La pastorale des Vocations sert-elle à quelque chose ?
Pourquoi oser ce titre ?
Pourquoi se poser cette question ?

Parce que certains se la posent.
Parce que certains nous la posent.
Parce que nous acceptons de nous la poser à nous-mêmes, dans la charge que nous avons reçue de conduire cette pastorale, au plan national ou diocésain.

Pastorale des Vocations.
Nous le savons. Il n’y a qu’un seul vrai Pasteur : le Seigneur Jésus.
Ne l’oublions jamais. N’oublions jamais son message à l’adresse de chacun de ses disciples "La moisson est abondante, les ouvriers peu nombreux... Priez le maître de la Moisson..." (Matt. 9, 37-38).
N’oublions jamais ce que dit Paul, l’Apôtre des Nations "Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui fait croître"(1 Cor. 3, 6). Qu’est-ce donc qu’Apollos ? Qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs...(3, 5) "Nous travaillons ensemble à l’oeuvre de Dieu"(3, 9).

Toute charge pastorale ne peut venir que du seul et vrai Pasteur par l’intermédiaire de ceux à qui il a confié une participation à sa charge : les Apôtres et leurs successeurs.
A eux de voir selon les temps et les lieux où sont les priorités de l’action pastorale. A eux de l’organiser "afin de mettre les saints en état d’accomplir le ministère pour bâtir le corps du Christ", selon une des traductions possibles (Eph. 4, 12).

Dans cette tâche reçue, soyons modestes et efficaces. Et, sans doute, serons-nous efficaces, parce que modestes.
Après les élections nous avons entendu des réflexions de ce genre de la part d’hommes et de femmes appelés à une autre tâche. Nous avons, nous, des raisons encore plus profondes de ne pas nous prendre trop au sérieux.

Claude Digonnet