Un dialogue entre SDV, Instituts et organisations missionnaires


A la fin de la session, des représentants des différentes instances participantes ont pu tirer les premiers fruits de ce travail commun.

Madame Nicole CHAMAYOU
responsable du SDV de Valence

Je suis responsable du Service Diocésain des Vocations de Valence depuis deux ans à peine et je fais partie des Diocèses qui n’ont pas répondu à l’enquête. Pourquoi ? Parce que chez nous il ne se fait rien de très concret autour de la vocation missionnaire. Je sentais que j’avais très peu de choses à faire remonter mais, par ailleurs, j’étais très intéressée par cette session.

Je retiendrai de l’analyse du Père Simon essentiellement deux choses :
Nous devons structurer l’imaginaire des jeunes et faire fructifier le retour des missionnaires à l’occasion de leurs congés.
De la conférence du Père Zago sur l’Encyclique R.M., ce qui m’a paru l’élément majeur c’est que, par le baptême, nous sommes envoyés en mission et d’autre part, tous les hommes ont droit à la Bonne Nouvelle. L’évangélisation du monde c’est le mandat du Christ. Mais, dans les carrefours, nous avons vu les difficultés de tenir les deux bouts de la mission ad intra et ad extra, tout en reconnaissant que la vocation missionnaire au loin doit dynamiser la mission d’évangélisation ad gentes dans les églises locales.
Autre apport pour moi très important dans cette session c’est que j’ai fait plus ample connaissance avec la coopération missionnaire et les Instituts missionnaires. `

Soeur Colette BENCE
Secrétaire adjointe de la CEME

Je dirai deux choses. J’ai apprécié et cela m’a semblé vraiment important qu’ici nous représentions une communauté d’Eglise où tous les états de vie sont présents. La vocation missionnaire n’est plus l’affaire de spécialistes, c’est toute l’Eglise qui se sent concernée. Et si on me dit - ça m’arrive de temps en temps d’entendre cela quand je vais en région pour la coopération missionnaire : "Oh oui mais c’est très difficile d’intéresser les responsables des Services Diocésains de Vocations à la mission ad gentes ad extra", je dirai "Non c’est possible, il y a eu Francheville !"

D’autre part, cette session a renforcé en moi certaines convictions de théologie missionnaire. Je pense en particulier au Père Zago nous rappelant qu’il n’y a pas d’Eglise sans vocations ad gentes. Ce rappel aussi, qui semble fondamental, de l’enracinement trinitaire de la mission. Je me suis dit que nous avions à vivre une mission aux multiples visages.

Beaucoup de convictions en moi ont été renforcées et, en même temps, je suis étonnée parce que, vu du lieu où je suis, le Secrétariat national à la coopération missionnaire, je m’imaginais que l’Encyclique R.M. était beaucoup mieux connue et beaucoup plus lue ; les conversations de table ou de couloir m’ont montré qu’en fait, un certain nombre parmi vous la découvrait à cette session.

Soeur Cécile BUTEL
Saint Joseph de Cluny

Je crois que la session m’a permis de clarifier, de mieux comprendre l’importance des différentes structures missionnaires et de chercher comment dans l’avenir, mieux collaborer, car nous sommes tous embarqués dans cette même mission.
Ce que j’ai retenu aussi comme conviction dans les interventions des Pères Simon et Zago, c’est que cette foi que j’ai reçue, pour qu’elle vive et qu’elle grandisse il faut la transmettre. Bien sûr, on le savait, mais il est bon de se l’entendre dire à nouveau.
En tant qu’Institut missionnaire, nous avons peut-être aussi à retrouver l’audace de nos fondateurs, qui ne se laissaient pas étouffer par les urgences du moment. Avec des moyens pauvres, plus pauvres que ceux que nous avons actuellement, ils ont eu l’audace d’aller plus loin et de répondre aux appels de la mission ici et là-bas.

Père Pierre MEYNET
Père Blanc

Je suis en complète syntonie avec vous. J’ai découvert - et je pense un certain nombre de confrères missionnaires avec moi dans cette session - cette encyclique R.M. C’est un aveu.

Deuxième chose. En tant que membre de ce fameux atelier "Vocation Missionnaire", j’ai trouvé cette session super et sympa !... Cette session est un signe d’espérance. Dans ces trois jours que nous avons vécu ensemble il n’y a eu ni hargne ni accusation réciproque, ni tension. C’est donc que lorsqu’on veut, quand il y a vraiment une volonté de collaboration, on peut très bien travailler ensemble pour la même mission, avec les Services Diocésains, entre SDV et Instituts Missionnaires, entre SDV et Coopération Missionnaire.
Je crois que cette session doit nous encourager à vivre une telle collaboration.