Quelques conclusions


P. Claude Digonnet
S.N.V.

Au bord des autoroutes, certaines aires de stationnement comportent un parcours de santé. Il s’agit d’une piste aménagée avec quelques obstacles permettant au chauffeur de respirer largement et profondément avant de reprendre le volant . Je comparerai volontiers cette session à un parcours de santé. Elle nous a permis, en effet, de respirer largement et profondément de ce grand souffle missionnaire qui revitalise nos énergies pastorales au moment où nous allons reprendre nos activités respectives. Merci à toutes celles et tous ceux qui nous ont préparé et offert ce parcours.

Tirer quelques conclusions d’une session dont le contenu a été très riche n’est pas chose facile. Pourquoi d’ailleurs vouloir tirer d’autres conclusions que ces propositions et convictions exprimées dans les divers carrefours ? Permettez-moi d’abord de sélectionner au moins une chose que je veux retenir de l’apport de chacun des intervenants :
"J’ai parfois l’impression de n’avoir jamais autant annoncé l’Evangile que dans le dialogue avec les religions non-chrétiennes" (M. Zago)
"Je ne peux prendre mon parti d’un certain retour du paganisme généralisé" (H. Simon)
"Discerner un appel de Dieu, accompagner quelqu’un dans une recherche de vocation, c’est le plus beau métier du monde" (M. de Penanster)

Permettez-moi ensuite d’exprimer quelques souhaits liés à la fois au contenu de cette session, à ma propre expérience missionnaire et à notre activité dans la pastorale des vocations.

Aidons-nous les uns les autres à découvrir davantage l’Evangile comme Bonne Nouvelle et surtout comme chance extraordinaire pour l’homme d’aujourd’hui où qu’il soit situé sur la planète Terre. Alors nous saurons convaincre des jeunes qu’il vaut la peine de consacrer sa vie à l’annonce "jusqu’aux extrémités de la terre".

A Lourdes en novembre 1991, Mgr Jean-Charles Thomas s’exprimait ainsi : "Appeler des personnes à suivre une vocation constitue une activité noble indispensable à la qualité de l’humanité. Un Service des Vocations représente un service de l’Humanité et non une agence ecclésiale pour l’emploi..." Je crois fermement qu’aujourd’hui nous pouvons éveiller la générosité des jeunes à partir de l’appel à proclamer l’Evangile par la parole et le témoignage de vie. Appeler pour évangéliser.

Puissions-nous enfin accepter de témoigner ensemble non pas de notre fidélité à l’Evangile mais de la force de l’Esprit, de la puissance de la grâce qui agit malgré nos limites et nos faiblesses. C’était la manière de l’apôtre Paul. Avons-nous suffisamment perçu le rôle irremplaçable des sacrements dans l’éveil et l’accompagnement de toute vocation ?

Après Lourdes, cette session de Francheville élargit et approfondit encore notre horizon et nos convictions.